La Russie devra répondre des crimes de guerre commis en Ukraine et payer pour les destructions commises, quel que soit le futur accord de paix, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.
“La paix, pour qu’elle soit la paix et pas seulement un cessez-le-feu, doit être juste et durable”, a souligné Josep Borrell, le premier dirigeant européen à se rendre en Ukraine après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, dont la promesse n’a pas tardé à se terminer. La guerre fait craindre aux Ukrainiens de devoir céder aux revendications territoriales de la Russie.
“C’est un avertissement pour ceux qui disent que cette guerre doit cesser et qu’autant y mettre fin le plus vite possible, quoi qu’il arrive”, a ajouté Josep Borrell lors d’un déplacement dans la région de Tcherniguiv (nord).
« Ce qui compte, c’est que la guerre se termine de manière à ce qu’il y ait des responsabilités, qu’il ne s’agisse pas seulement d’une reconstruction économique, mais que chacun soit responsable » de ses actes, a-t-il déclaré.
Des dossiers de crimes de guerre ont été ouverts en Ukraine
Selon les autorités ukrainiennes, environ 140 000 dossiers de crimes de guerre ont été ouverts depuis le début de l’invasion russe. Le président Vladimir Poutine et plusieurs officiers supérieurs de l’armée russe font l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale. Des soldats classifiés ont déjà été jugés par contumace en Ukraine pour des actes individuels, mais traduire les responsables en justice reste un défi.
Pour Kiev, la question de la poursuite des crimes imputés à la Russie fait donc partie intégrante d’un éventuel accord de paix. Les efforts visant à créer un tribunal international ont échoué et, pour l’instant, les partenaires internationaux tels que l’UE et les États-Unis ont principalement aidé les Ukrainiens à rassembler des preuves et à mener leurs propres enquêtes.
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