PARIS/LONDRES (Reuters) – L’aide à l’Ukraine dans le contexte de la réélection de Donald Trump sera à l’ordre du jour de la rencontre lundi à Paris entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron, en marge des cérémonies du 11 novembre.
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre une réduction du soutien américain à l’Ukraine dans sa lutte pour résister à l’invasion russe.
Invité des cérémonies marquant la fin de la guerre 14-18, Keir Starmer sera le premier dirigeant britannique à y assister depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Cette cérémonie est placée sous le thème de l’amitié franco-britannique, alors que s’achève le 120e anniversaire de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni et que, il y a 80 ans, le général de Gaulle et Winston Churchill commémoraient, pour la première fois depuis la Libération. de France, l’Armistice sous l’Arc de Triomphe”, peut-on lire dans un communiqué de l’Elysée.
Lors d’une réunion à l’Elysée plus tôt dans la journée, Keir Starmer et Emmanuel Macron discuteront de « l’invasion barbare en cours de l’Ukraine par la Russie et de la situation humanitaire épouvantable à Gaza », a déclaré Downing Street.
Donald Trump a jugé excessif le niveau de soutien américain à la lutte de l’Ukraine contre la Russie depuis l’invasion de 2022 et a promis de mettre fin au conflit, sans préciser comment.
La Grande-Bretagne et la France considèrent qu’il est essentiel de continuer à soutenir l’Ukraine pour protéger le continent européen dans son ensemble.
L’Europe a été le plus grand fournisseur d’aide à l’Ukraine, allouant 118 milliards d’euros (126 milliards de dollars) depuis le début du conflit, tandis que les États-Unis ont fourni 85 milliards d’euros au total, selon l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale.
La Grande-Bretagne et l’Union européenne devraient entamer l’année prochaine des négociations sur un pacte de sécurité post-Brexit, couvrant des domaines tels que la coopération en matière de défense et d’énergie, alors qu’elles cherchent à assumer davantage de responsabilités pour leur propre sécurité.
Certains responsables politiques européens estiment que l’Europe ne peut pas remplacer l’aide financière et militaire des États-Unis, qui comprend les avions de combat F-16 et les systèmes de missiles tactiques de l’armée (ATACMS).
Lors de sa visite en France, Keir Starmer rencontrera également le nouveau Premier ministre français, Michel Barnier, ancien négociateur européen du Brexit devenu chef du gouvernement français en septembre.
(1 $ = 0,9330 euros)
(Reportage d’Elizabeth Pineau à Paris et d’Andrew MacAskill à Londres)
Related News :