C’est une Plaza del Ayuntamiento bondée qui fait la Une du quotidien espagnol abc. A l’appel d’une soixantaine d’associations de la société civile, près de 130 000 personnes se sont rassemblées dans le centre de Valence pour protester contre la gestion des terribles inondations qui ont touché la zone ainsi que pour exiger la démission du président curateur de la région autonome, Carlos Mazón. .
«La gauche valencienne s’approprie la douleur du dana [“goutte froide”, en français, le phénomène météorologique ayant entraîné les pluies diluviennes] », écrit en première page le journal conservateur madrilène. Selon ABC, qui cite un document distribué avant la manifestation, les organisateurs du rassemblement ont choisi de concentrer leurs revendications sur le départ de Carlos Mazón alors que « en évitant de critiquer l’inaction du gouvernement central ».
La région autonome dirigée par la droite et le gouvernement central socialiste se renvoient la responsabilité de la mauvaise gestion des inondations qui ont fait 217 morts et 78 disparus dans la province le 29 octobre. Le Premier ministre, Pedro Sánchez, l’a annoncé mercredi 6 novembre. , un plan de premiers secours de 10,6 milliards d’euros.
Si Pedro Sánchez est critiqué, c’est Carlos Mazón qui devient le réceptacle de la colère populaire. Certains participants ont par exemple crié “Mazon, assassin”, ignorant les instructions de se retrouver pour une promenade silencieuse. Le député du Parti populaire est accusé de ne pas avoir pris en compte les alertes de l’Agence météorologique (Aemet), qui avait déclenché l’alerte rouge à 7h36 le matin du 29 octobre ainsi que plusieurs autres avertissements – notamment de du gouvernement central – reçus tout au long de la journée.
Il n’en reste pas moins que, pour le quotidien conservateur, ce rassemblement était un stratagème pour que « que la gauche valencienne revienne sur le devant de la scène, un an et demi après avoir perdu le pouvoir qu’elle détenait aux niveaux régional et municipal ».
Related News :