Sept mois après le décès de son fils au Shepody Prisoner Recovery Centre de Dorchester, Andrea Cormier ne connaît toujours pas la cause exacte de son décès.
Landon LeBlanc est décédé le 30 mars 2024 dans ce centre fédéral qui offre des soins de santé mentale aux détenus. Il avait 21 ans.
Parce qu’il est né avec des lésions cérébrales du lobe frontal, Landon était impulsif, ce qui nuisait à ses compétences sociales, selon sa mère.
Landon LeBlanc (en haut à gauche) avec ses sœurs et son frère lorsqu’il était plus jeune.
Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier
À l’âge de 14 ans, il a été accusé de voies de fait après avoir menacé le directeur adjoint de son école avec son couteau de poche.
À la suite de cet incident, il a été admis au Centre hospitalier Restigouche pour recevoir des soins psychiatriques.
Il y était souvent [au Centre]de 14 à 21 ans. Il était là presque toujours, sauf peut-être quelques mois tous les deux ans
dit sa mère, Andrea Cormier.
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Landon LeBlanc a passé beaucoup de temps au Centre hospitalier Restigouche entre 14 et 21 ans. (Photo d’archive)
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
Pourtant, en janvier 2024, le jeune homme est transféré au Recovery Center. Shepodyà Dorchester.
Même si Landon LeBlanc n’était pas un prisonnier, son médecin lui a recommandé d’y être transféré pour obtenir d’autres types de soins.
Le fait d’être un établissement financé par le gouvernement fédéral visait à permettre à Landon de travailler dans la communauté.
L’appel qui a tout changé
Le 30 mars 2024, Andrea Cormier a reçu l’appel qu’aucune mère ne souhaite recevoir.
Un prêtre du Centre m’a appelé pour m’informer que mon fils était mort. J’étais dévasté… Je ne pouvais pas y croire.
D’après ce qu’elle sait, Landon a été retrouvé mort dans sa cellule après avoir choisi de ne pas participer à l’heure sociale du Centre.
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Landon LeBlanc photographié en septembre 2023 avec ses deux chiens.
Photo : Photo : Andréa Cormier
Landon a choisi de rester et de dormir dans sa cellule, ce qui est inhabituel pour lui même s’il était très sociable. Un autre patient a informé les infirmières. Lorsqu’ils arrivèrent dans sa chambre, ils ne parvinrent pas à le réanimer.
dit la mère en deuil.
Sept mois sans réponses
Selon le GRC, une autopsie a été pratiquée pour déterminer la cause exacte du décès de l’homme
.
Après l’autopsie, la police ne croit pas que la criminalité ait joué un rôle dans le décès.
Bien que la mort de Landon ne soit pas de nature criminelle ni le résultat d’un suicide, Andrea Cormier ne connaît toujours pas la cause exacte du décès de son fils sept mois et demi plus tard.
Le bureau du coroner m’a dit que cela prendrait du temps, deux à trois mois. Après cela, j’ai appelé tous les deux mois et ils me disent qu’ils m’appelleront lorsqu’ils auront plus d’informations.
Ça fait trop longtemps. Je suis prêt maintenant : je veux des réponses.
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Le tatouage d’Andrea Cormier à la mémoire de son fils Landon.
Photo : Radio-Canada / Kristina Cormier
Andrea Cormier continue d’espérer recevoir bientôt des réponses pour comprendre ce qui a pu arriver à son fils.
Landon était charmant, il se souciait des autres. Je devais souvent arrêter la voiture s’il voyait une vieille dame avoir des difficultés avec ses sacs d’épicerie parce qu’il voulait sortir et l’aider.
dit Andréa Cormier.
Le Bureau du coroner n’a pas répondu à nos demandes d’information.
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