Jean-Luc Boujon (Europe 1 correspondent in Lyon) // Photo credit: STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
19h40, 08 novembre 2024
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a été accueillie ce jeudi après-midi par des tags antisémites en marge de sa visite à l’université Lyon III. « Yaël complice », « Yaël, dégage », « Israël assassin » pouvaient-ils lire sur les murs de l’université avant d’être effacés.
Yaël Braun-Pivet était attendue à 17 heures à l’université Lyon III où elle devait tenir une conférence. Mais dès le début de l’après-midi, des étudiants pro-palestiniens ont recouvert les murs de l’université de tags hostiles au président de l’Assemblée nationale et à Israël. « Yaël complice », « Yaël se perd », « Israël meurtrier », pouvait-on lire sur les murs de Lyon III. Tags rapidement effacés.
“On a effectivement l’impression qu’elle milite activement pour un Etat qui n’est pas le nôtre”
Mais quelques minutes plus tard, ces mêmes militants étudiants parviennent à pénétrer sur le campus pour dire à Yaël Braun-Pivert qu’elle n’est pas la bienvenue : « Complices du génocide, hors de nos universités », crient ces manifestants. Ricardo, étudiant communiste, était parmi eux : « Ce n’est même pas sa venue en soi qui me choque, c’est son activisme pro-israélien qui est assez choquant. On a effectivement l’impression qu’elle milite activement pour un État qui n’est pas le nôtre. Nous sommes en France, et en France, nous défendons les citoyens français et nous ne sommes pas là pour soutenir un génocide en Palestine.
Finalement, le campus a été évacué et le périmètre sécurisé par les policiers, CRS et gendarmes mobiles venus nombreux. Et Yaël Braun-Pivet a pu arriver à Lyon III, elle le voulait absolument : « Il est particulièrement dommageable que certains préfèrent l’invective et l’obstruction plutôt que le dialogue. Je suis ici aujourd’hui pour discuter avec les étudiants. C Ce sont eux qui m’ont invité et j’aurais trouvé cela très grave, dans notre démocratie, si je ne pouvais pas le faire. Et c’est pour cela que je voulais absolument maintenir ma présence à l’université. En tout cas, je n’abandonnerai jamais.
La présidente de l’Assemblée nationale, qui, avec une demi-heure de retard, a donc pu tenir sa conférence devant un parterre de quelques étudiants et dans une université enfin redevenue calme.
Related News :