News Day FR

l’organisation -Israël à nouveau en ébullition

Une fois de plus, le curseur politique s’est déplacé vers les terrains de football. Hier soir lors de la rencontre entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv (5-0) comptant pour la 4ème journée de Ligue Europa, de nombreux actes de violences ont éclaté avant, pendant et après la rencontre. . Des supporters du club israélien, dont certains ont déjà une réputation violente au-delà des frontières, ont été vus en train de démolir des drapeaux palestiniens accrochés aux fenêtres. Le télégraphe indique qu’un de ces étendards a été brûlé sur la place du Dam. Des chauffeurs de taxi locaux ont également été attaqués, tandis que d’autres images circulant sur les réseaux sociaux montraient des images de supporters du Maccabi scandant des chants insultants en référence à la guerre à Gaza.

La suite après cette annonce

Les autres supporters, ceux venus surtout pour la rencontre, ont été contraints de se réfugier dans un immeuble de la ville pour éviter un accrochage. La soirée a mal commencé et elle ne s’est pas arrêtée là. La minute de silence prévue avant le coup d’envoi en hommage aux victimes des inondations dans la région de Valencia n’a pas été respectée du tout par les supporters visiteurs. Les relations entre l’Espagne et Israël se sont rafraîchies depuis que le gouvernement de Pedro Sanchez a officiellement reconnu l’État de Palestine au printemps dernier. Les tensions étaient encore plus vives une fois le match terminé. 1h30 après la sortie du stade, de violents affrontements ont eu lieu dans la capitale néerlandaise, obligeant les policiers anti-émeutes à intervenir dans le secteur des rives sud et sur le Dam.

5 blessés et 62 arrestations à Amsterdam

Les supporters israéliens ont été pourchassés par des groupes de dizaines d’individus, battus avec vengeance à cause de la guerre à Gaza. Un homme est même jeté dans un canal de la ville. Le calme est revenu vers 1 heure du matin, la police affirmant maîtriser la situation. Les supporters du Maccabi Tel Aviv sont escortés jusqu’à leurs hôtels. Le bilan de ce matin fait état de 5 blessés et 62 arrestations dont la majorité ont eu lieu avant et pendant le match d’après. Le télégraphe. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a rapidement réagi, indiquant qu’il «a pris au sérieux l’attaque antisémite préméditée contre des citoyens israéliens et a appelé à une sécurité accrue pour la communauté juive des Pays-Bas.»

La suite après cette annonce

Le Premier ministre néerlandais Dick Schoof a également abordé le sujet, décrivant «ces attaques antisémites contre les Israéliens» «inacceptable« . Depuis ce matin, les condamnations se succèdent : l’Union européenne, Berlin, Paris. L’UEFA compte sur les autorités locales pour mener l’enquête et prendra les mesures nécessaires en conséquence. La n’est pas en reste et est directement touchée par ces événements. Dans six jours (jeudi 14 novembre, 21 heures), la rencontre entre les Bleus de Didier Deschamps et Israël doit avoir lieu au Stade de France dans le cadre de la Ligue des Nations. La tenue de ce match était déjà très difficile pour les autorités. Les affrontements de la nuit dernière n’ont fait qu’exacerber les tensions déjà extrêmes.

Le ministère de l’Intérieur maintient la rencontre France-Israël au Stade de France

Dans ce contexte, plusieurs options se présentent : annuler le match, le délocaliser, le jouer à huis clos ? “Je suis inquiet, on a le match France-Israël dans une semaine qui sera organisé dans une semaine au Stade de France. On espère ne pas avoir de scènes similaires» prévient le président du Conseil représentatif des institutions juives de France Yonathan Arfi sur BFMTV. «Je refuse toujours de céder aux haineux, aux antisémites, aux violents. Si on délocalisait ce match, si on l’annulait en France, quel symbole ce serait ! Nous aurions été capables d’organiser des Jeux Olympiques, mais incapables d’organiser un match de football France-Israël ? Non, je crois qu’il faut organiser ce match, mettre les moyens de sécurité nécessaires sur place, mais aussi dans les rues de Paris.»

La suite après cette annonce

La France Insoumise, par la voix de Manuel Bompard, son coordinateur, a notamment demandé CNews l’annulation de la réunion. “Certains réclament que le match France-Israël soit délocalisé. je ne l’accepte pasrépond Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur sur X. La France ne recule pas car cela reviendrait à abandonner face aux menaces de violence et à l’antisémitisme. A ma demande, le Préfet de Police, Laurent Nunez, prend les dispositions de sécurité nécessaires pour que ce match se déroule au Stade de France, comme d’habitude.» En réalité, ce sujet agite la sphère politique depuis plusieurs mois. Plusieurs élus de gauche ont réclamé l’annulation de ce match en opposition aux bombardements massifs menés par Israël à Gaza, et désormais au Liban.

Un dispositif de sécurité unique

Les autorités ont préféré le maintenir, choisissant le Stade de France plutôt que le Parc des Princes, plus facile à sécuriser. Pour cela, 26 compagnies de forces de l’ordre ont été réquisitionnées selon CMRsoit environ 2 500 policiers et gendarmes, déjà renforcés par la présence de stewards et d’agents de sécurité des transports. Un dispositif inédit pour un rendez-vous dans l’enceinte dionysiaque, même si moins de 20 000 billets (sur environ 80 000) ont été vendus jusqu’à présent. Les différents commerces présents sur l’esplanade du Stade de France sont tenus de fermer l’après-midi, plusieurs heures avant le coup d’envoi. Rappelons que le match aller entre les deux sélections (victoire des Bleus, 4-1), le 10 octobre, s’est déroulé en Hongrie en raison du contexte au Moyen-Orient.

La suite après cette annonce

Pour l’instant, seuls 90 supporters israéliens sont attendus à Saint-Denis. Ils seront protégés en permanence par la police, dès leur interpellation en pleine journée, mais cela n’inclut pas les supporters français ou franco-israéliens. Ce dispositif déjà colossal pourrait encore devoir être renforcé si les autorités le jugent encore insuffisant. Il faut dire que le conflit entre Israël et la Palestine s’est très largement exporté vers la France depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 (1 200 morts, plus 251 otages, dont 97 sont toujours détenus en captivité, et 33 déclarés morts. Anti -Les attentats sémites ont explosé (+192% entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024, selon une note de la Direction nationale du renseignement territorial à la ministère de l’Intérieur), tandis que les manifestations contre les bombardements israéliens sur Gaza (42 000 morts) et sur le Liban (2 600 morts) se multiplient.

Didier Deschamps : «ça doit rester un match de foot»

Rien que ces derniers jours, des manifestants ont occupé le siège de la FFF pour appeler au boycott de cet France-Israël et un tifo « Palestine libre » a été déployé au Parc des Princes mercredi soir. Tout cela s’ajoute à la nuit vécue à Amsterdam. Les propos de Didier Deschamps, aussi sincères que désarmés sur le sujet, n’ont que très peu de poids lorsqu’il a été interrogé hier sur le déroulement du match. “Mon président est là, vous pouvez lui poser la question. Elle est en relation avec le ministère et l’Etat. Bon ou pas bon ? Ce que je peux dire, c’est que ça doit rester un match de football. Sans ignorer ou ignorer le contexte politique très tendu. Je ne suis pas là pour juger, je n’ai pas mon mot à dire. Je suis tenu informé des évolutions, et à un moment donné, c’est enregistré. Je ne suis pas impliqué dans ce processus décisionnel.»

Pub. le 11/08/2024 16:01
– MISE À JOUR 11/08/2024 16:12

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :