Par
Giada Lacroix
Publié le
8 novembre 2024 16h29
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Dès 16h48 ce vendredi 8 novembre 2024, les femmes travaillent gratuitement. C’est le constat que font chaque année Les Glorieuses. L’association réalise le calcul en fonction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
25%, 15%, 4%… Différents pourcentages circulent sur l’écart salarial, mais à quoi correspondent-ils ?
Une différence qui peut s’expliquer par des conditions de travail défavorables
Selon l’Observatoire des inégalités, qui exploite les données INSEE 2021, les femmes gagnent en moyenne 24 % de moins que les hommes dans le secteur privé.
Cet écart se calcule simplement en comparant les salaires des deux sexes. Les horaires de travail et la profession ne sont pas pris en considération.
Mais les femmes qui travaillent sont plus susceptibles d’avoir un emploi à temps partiel. Non pas par paresse, mais parce qu’un couple prend mieux soin de ses enfants. Selon une étude de la Drees de mars 2024, six fois plus de mères sont au chômage ou travaillent à temps partiel pour s’occuper de leurs enfants.
« Le salaire moyen effectivement perçu par les femmes est logiquement inférieur à celui des hommes », rappelle l’Observatoire des inégalités. À cela s’ajoutent les heures supplémentaires, que les hommes sont plus susceptibles d’effectuer.
Disons que nous rationalisons nos horaires de travail pour avoir du temps plein. Nous arrivons toujours à un écart salarial entre femmes et hommes de 15,5%.
Un écart qui persiste à postes et horaires de travail équivalents
L’écart peut aussi s’expliquer par les métiers exercés. Les femmes sont moins souvent dans des postes de direction et/ou ceux qui ont des salaires plus élevés.
En revanche, même à catégorie sociale comparable, ils n’exercent pas dans les mêmes secteurs professionnels. Toutefois, les professions exercées majoritairement par des femmes sont souvent aussi les moins bien rémunérées.
Mais si l’on prend le salaire d’une femme et d’un homme à profession équivalente et pour la même base horaire, ce premier gagnera quand même 4,3% de moins par rapport à son homologue masculin.
Cet écart persistant « découle en partie du discrimination salariale par les employeurs, et peut-être aussi d’autres facteurs”, note l’Observatoire, qui souligne que l’Insee peine à l’expliquer.
Chaque pourcentage illustre donc différents niveaux de discrimination à l’égard des femmes. Aucune de ces mesures “n’est meilleure qu’une autre”, insiste l’Observatoire des inégalités.
Un écart moindre dans la fonction publique
Ces différences reposent sur le secteur privé. Dans le secteur public, les salaires des femmes sont encore plus bas, mais l’écart est moins important.
En 2023, les femmes travaillant dans la fonction publique gagneront dans les médias 435 euros mensuellement moins que les hommes, soit un écart de -11,0%, révélait une étude du ministère de la Fonction publique en mars dernier.
« À horaires de travail identiques, cet écart salarial s’élève à -9,1 %. Enfin, à profession et avancement équivalents et par rapport à la durée du travail, elle est réduite à -2,0%”, souligne le gouvernement.
Une distinction par rapport au secteur privé qui s’explique par le pourcentage important de femmes dans la fonction publique. Ils représentent 63% des fonctionnaires.
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