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qui est Susie Wiles, sa future chef de cabinet au rôle central dans son administration ?

Mercredi matin (mardi soir aux Etats-Unis), Susie Wiles a explosé sur la scène du discours de victoire de Donald Trump, tout juste élu président de son pays. Parmi les nombreuses femmes au physique de top models – un stéréotype souvent mis en avant par le milliardaire – cette grand-mère de 67 ans qui aime être qualifiée de « lady » a souhaité rester dans l’ombre de la scène. Dans son enthousiasme, Donald Trump l’a néanmoins amené sur le devant de la tribune, remerciant le travail de « cette femme forte et intelligente ».

Et Susie Wiles n’est pas prête de quitter le devant de la scène : jeudi, le président élu, qui prendra ses fonctions début janvier, a annoncé vouloir la nommer chef de cabinet à la Maison Blanche. Ce sera la première fois qu’une femme occupera un tel poste, le plus stratégique et le plus important de l’exécutif américain après celui de président.

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Des campagnes qui font et défont une carrière

“Susie Wiles vient de m’aider à remporter l’une des plus grandes victoires politiques de l’histoire américaine”, a salué le champion républicain dans un communiqué. Architecte de la campagne de Donald Trump, le sexagénaire a en effet eu un rôle déterminant, influençant le candidat sur ses thèmes de campagne, son discours ultra-conservateur et sa manière de s’opposer à Kamala Harris.

Mais Susie Wiles n’est pas une « Trumpiste ». Issue d’un milieu « très traditionnel », comme elle l’explique elle-même, elle est entrée en politique très tôt, à 22 ans, lorsqu’elle travaillait comme assistante de campagne du représentant républicain Jack Kemp (l’équivalent d’un député en ).

Le républicain le plus puissant que vous ne connaissez pas

Très vite, sa capacité à s’organiser la propulse au cœur de la direction du Parti républicain. Agée d’à peine 23 ans, elle fut chargée en 1980 d’établir le calendrier de campagne de Ronald Reagan, qui l’emporta. Elle passe ensuite une décennie dans les arcanes du pouvoir, au plus près de la Maison Blanche.

Pendant trois décennies, elle s’est spécialisée dans la gestion des campagnes de plusieurs candidats républicains en Floride, où elle s’est installée avec sa famille. Elle a par exemple contribué à faire élire Rick Scott, un homme d’affaires très conservateur et peu connecté au monde politique, comme gouverneur de cet État en 2010.

Avec Trump, une relation de confiance durable

Susie Wiles acquiert un surnom qui la résume bien : la « Ice Lady ». Si, pour Donald Trump, il s’agit d’un surnom affectueux, ses adversaires pointent la froideur calculatrice couplée aux motivations très conservatrices d’une femme aussi influente en Floride qu’à Washington.

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En 2016, elle a dirigé la campagne de Donald Trump dans le seul État de Floride, mais, officieusement, le milliardaire américain lui demandait déjà quelques conseils dans son combat contre la candidate démocrate Hillary Clinton.

Donald Trump, alors président, lui avait demandé en 2018 de se mettre au service de Ron DeSantis, alors candidat au poste de gouverneur de Floride. Cette élection était alors considérée comme stratégique, les démocrates étant sur le point de créer la surprise. Susie Wiles a réussi à faire élire Ron DeSantis mais au prix de tensions importantes, fondamentalement, avec le candidat élu.

En 2021, elle retrouve Donald Trump et, cette fois, le milliardaire battu quelques mois plus tôt par Joe Biden à l’élection présidentielle, l’inclut dans sa garde rapprochée. Susie Wiles devient PDG de Save America PAC, l’organisation qui financera toute la campagne de son champion jusqu’à sa réélection.

Le poste de chef de cabinet, un siège éjectable

Lorsque Donald Trump s’est officiellement lancé dans la course, il l’a naturellement nommée « conseillère politique principale ». Avec Chris LaCivita, autre pilier du système Trump, Susie Wiles devient ainsi la grande architecte du come-back le plus inattendu de l’histoire politique américaine.

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Conservatrice, anti-avortement, ultralibérale et défenseure d’une immigration hautement contrôlée, Susie Wiles a désormais l’occasion d’appliquer sa politique. Le journal « The Hill », spécialisé dans la politique parlementaire américaine, la définit « comme la républicaine la plus puissante qu’on ne connaisse pas ».

Mais elle s’installera aussi dans le plus beau siège éjectable de Washington : sous le premier mandat de Donald Trump, pas moins de quatre chefs d’état-major ont défilé. L’un d’eux, l’ancien général John Kelly, est parti en trombe et a qualifié, en octobre, le président élu de « fasciste ».

 
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