La longue marche de Donald Trump vers sa vengeance s’est donc soldée par un triomphe. Quelles sont les raisons pour lesquelles le milliardaire républicain a pu se remettre aux affaires ?
Nous en avons identifié cinq.
Tour d’horizon.
L’envie de vengeance tenace d’un ancien président qui n’a jamais digéré sa défaite
Depuis le soir de sa défaite en 2020 face à Joe Biden, Donald Trump n’a jamais accepté qu’il ait pu perdre la Maison Blanche au profit de son rival démocrate. Affaibli par son refus obstiné de reconnaître la victoire de Joe Biden, couplé aux événements du Capitole et aux poursuites judiciaires qui l’entourent, Donald Trump a pourtant méthodiquement préparé sa revanche. Pendant quatre ans, il s’est donc lancé dans une campagne permanente, arpentant le pays et enchaînant les meetings devant des partisans chauffés à blanc du « MAGA ». Trump, ayant le Grand Old Party sous son contrôle, en a fait une arme de guerre pour mener une lutte sans merci contre son successeur et rival.
La primaire du Parti républicain n’était presque qu’une formalité pour un Donald Trump indestructible.
Passé ce cap, le milliardaire républicain s’est engagé dans un combat à mort avec Joe Biden, puis Kamala Harris.
Le « miracle » de Butler
Le 13 juillet, alors qu’il était en meeting à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat par un tireur embusqué. La balle du militant d’extrême gauche effleure l’ex-président. Miraculeusement indemne, Donald Trump se lève, couvert par des agents des services secrets, le visage ensanglanté, le poing levé, criant « LUTTE ! » devant un public enthousiasteun « Stars and Strip » (Nnlr : drapeau américain) en arrière-plan. L’image devient virale, l’homme emblématique acquiert le statut de quasi-martyr d’une Amérique qui refuse de se laisser vaincre, au propre comme au figuré.
Un président sortant contraint d’abandonner
Affaibli par un débat raté contre son concurrent républicain début juin, jugé trop vieux, voire sénile par certains de ses propres partisans, inquiet des bévues répétées de « Creepy Joe » (NDLR : Joe le Gaffeur, surnom donné à Joe Biden par Donald Trump), Joe Biden sent le vent tourner en faveur de son rival. Quinze jours après l’échec de l’attaque contre Butler, Joe Biden, dans une lettre publiée sur son compte X/Twitter, a rendu publique sa décision de renoncer à se présenter aux élections de sa propre succession.
L’atout Musk
Indéniablement, Trump a été poussé à la victoire grâce au soutien de l’homme le plus riche du monde, leLe multimilliardaire et excentrique Elon Musk. Le propriétaire de Tesla, SpaceX, Starlink et X/Twitter décide de soutenir publiquement Donald Trump dans sa bataille pour reprendre la Maison Blanche aux démocrates suite à l’attaque manquée contre Butler. Début août dernier, il a même reçu le candidat républicain pour une interview vidéo en direct de deux heures sur son réseau social, une interview au ton amical, suivie par près d’un million de personnes. Apparaissant désormais aux côtés de Donald Trump, Elon Musk est décrit par la presse comme le « futur vice-président officieux » du républicain. Déterminé à détruire le wokisme, qu’il accuse d’avoir « volé » son fils devenu femme transgenre et d’avoir rompu tout lien avec son père, Elon Musk se lance donc dans une véritable croisade contre le progressisme woke et LGBT des démocrates, mettant tout le monde d’accord. son énergie et ses colossales ressources financières au service de Donald Trump.
Une opposante qui commet les mêmes erreurs qu’Hillary Clinton
Choisie par défaut, suite à la démission de Joe Biden, sa vice-présidente Kamala Harris a été désignée candidate lors de la Convention nationale démocrate à Chicago le 19 août. Une époque portée par des sondages flatteurs, dopés par un débat mi-septembre jugé réussi face à son adversaire républicain. , La « Kamalamania » s’est finalement essoufflée. Jusqu’au résultat final. Dans un éditorial critique, le journaliste Franz-Olivier Giesbert est revenu sur les erreurs qui ont coûté sa victoire à Kamala Harris. Elle a commis exactement les mêmes erreurs tactiques – et même morales – qu’Hillary Clinton en 2016, déjà face au même adversaire. Des erreurs qui furent : le mépris de classe (Clinton parlant de « déplorables » à l’égard des électeurs de Trump, Biden, quelques jours avant l’élection de 2024, les qualifiant de « déchet »), les obsessions des minorités au détriment d’une « Amérique centrale » déclassée et abandonnée, les médias. focus sur le soutien des stars et du show business (Taylor Swift, Rihanna, Cardi B…) face à un Donald Trump qui faisait le show.
Au fond, personne n’a jamais compris le projet mené par Kamala Harris. Qui se souvient même de son slogan de campagne ?
Du pain béni pour Donald Trump qui entend clairement, une fois de plus et pour quatre ans encore, « Make America Great Again ».
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