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ce collège est exemplaire dans sa lutte contre le harcèlement scolaire

Comment lutter contre le harcèlement scolaire, comment réduire ce phénomène ? La question se pose ce jeudi 7 novembre des écoles aux lycées à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le harcèlement.
Disons-le tout de suite, il n’y a pas de recette magique, mais à Dijon, le collège Champollion situé dans le quartier des Grésilles trouvé des solutions. Il est même pris en exemple par le Rectorat qui s’estime le plus avancé sur ce dossier.

« La thématique n’est pas nouvelle, mais nous l’avons accélérée depuis septembre 2023, avec un fort engagement étudiant » souligne Karine Brazey, la directrice de l’établissement. Dans ce collège de 528 élèves, 18 d’entre eux (10 filles et 8 garçons) se sont portés volontaires être des ambassadeurs dans la lutte contre le harcèlement.

« Le Bienveillant »

Chaque mardi, pendant la pause déjeuner, ces adolescents participent à des réunions pour libérer leur voix. « Nous nous appelons « Les Bienveilleurs », nous avons reçu une formation d’une association d’écoute et de médiation. Nous sommes là pour lutter contre la solitude au collège » précise Manon. Régulièrement, ces bénévoles vont aussi pendant une heure pour parler à toute une classe. Une heure seul devant d’autres étudiants pour discuter de ce phénomène, sans adultes derrière eux. « Cet après-midi, nous irons à la rencontre des classes de 6ème » explain Apolline and Maëlys. « Nous allons utiliser le pouce levé. C’est un questionnaire où on met la main verte devant les questions pour dire si on se sent bien sur ce sujet. “C’est vrai que c’est intimidant.” recognizes Maëlys, “mais ça se passe bien et il y a du respect de la part des autres étudiants.

Afdal, Emma, ​​​​Apolline, Manon et Maëlys du club « No Harcèlement » © Radio-
Olivier Estran

Film, dépliant et vidéo pour expliquer

Les étudiants participent au concours national « Non au harcèlement » et ont déjà terminé l’année dernière. un film tourné et monté dans leur collège pour expliquer comment réagir lorsqu’on est victime ou témoin de ce phénomène. « Cette année, nous souhaitons nous concentrer sur les harceleurs, pour comprendre ce qui les pousse à avoir ce genre de comportement. Il faut écrire le scénario d’ici fin janvier” Maëlys explains.

Les bénévoles ont également publié une brochure qui décrypte le harcèlement « Violences verbales, morales ou physiques répétées, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école » ils écrivent « et depuis 2022, c’est un délit puni par la loi.« Ils ont également réalisé une vidéo avec des témoignages et des conseils que l’on peut lire en flashant un QR code depuis son smartphone.

Flyers et QR codes conçus par les étudiants © Radio-France
Olivier Estran

Enseignants et parents à leurs côtés

Ces adolescents ne sont pas laissés seuls. Frédérique Lamblot, professeur d’anglais, s’est portée volontaire pour être la personne de contact dans la lutte contre le harcèlement dans l’établissement. Les étudiants peuvent y accéder à tout moment. Ils peuvent également compter sur l’implication des parents. Christophe Gouin est un ancien élève de ce collège de Champollion, ses deux enfants sont également passés par cet établissement, et aujourd’hui il est là pour sensibiliser les parents. « Je suis là pour relayer les actions qui se passent ici. Nous ne sommes pas allés bien loin : il n’y avait pas de climat néfaste avant et un climat bon aujourd’hui. Ce n’est pas le climat qui a changé, c’est notre perception des choses. C’est désormais quelque chose dont on s’occupe au quotidien, et qui est bien plus facile à gérer que quelque chose qui monte d’un seul coup.

En Bourgogne, 3 à 4 appels par jour au 3018

Selon le Rectorat, chaque année, 5 % des élèves de l’académie de Dijon sont victimes de harcèlement scolaire, ce qui représente 13 000 enfants et adolescents des quatre départements de Bourgogne (Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Nièvre et Yonne). ). Pour briser le silence, que vous soyez victime ou témoin, il existe le 3018, un numéro gratuit. Lorsqu’on le compose, on tombe d’abord sur une plateforme nationale, mais qui nous oriente très vite vers un référent régional :Anne-Laure Gauthier est en place depuis la rentréeet c’est elle qui répond aux victimes ou aux familles « Je reçois 3 à 4 appels par jour, ce que j’entends, ce sont des parents démunis face à la détresse de leur enfant. Cela va des maux de ventre et de l’énurésie nocturne pour les plus petits, aux pensées suicidaires pour les adolescents, qui commencent même à se cicatriser. L’un des défis est de leur dire qu’ils sont entendus. Je transmets le tout au responsable du service qui rappelle la famille dans les 48 heures et met en place des solutions avec l’école.

Si vous avez besoin d’aide, si vous êtes inquiet ou si vous êtes confronté au suicide d’un membre de votre entourage, il existe des services d’écoute anonymes. La Ligne d’écoute Suicide est joignable 24h/24 et 7j/7 au 01 45 39 40 00. D’autres informations sont également disponibles sur le site Internet du Ministère des Solidarités et de la Santé. Pour signaler toute situation de harcèlement ou de cyberharcèlement, que vous soyez victime ou témoin, il existe des numéros de téléphone gratuits, anonymes et confidentiels : 3020 (harcèlement à l’école) et 3018 (cyberharcèlement), joignables du lundi au samedi, de 9h à 20 heures. D’autres informations sont également disponibles sur le site Internet du ministère de l’Éducation nationale.

Au bout du fil, une personne basée à Dijon
RD
 
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