Mercredi 6 novembre au soir, la Sécurité routière a envoyé ses bénévoles quai du Châtelet, pour diagnostiquer l’état du matériel de nuit des cyclistes et scooteristes, qui doivent souvent pédaler dans le noir après le passage à l’heure d’été d’hiver.
Ils sont nombreux, le soir, souvent après le travail ou après l’école, à emprunter le quai du Châtelet, parfaitement sécurisé en ce qui concerne la circulation des deux roues, car une voie leur est réservée,
bien à l’écart des routes qui longent la Loire, où l’on connaît les capots et les pots d’échappement aux heures de pointe.
C’est pourquoi, mercredi 6 novembre, en fin d’après-midi (entre 16h et 20h), la Sécurité routière y avait installé ses stands, pour mener son opération nationale « Lumière et Vision ». Avec la volonté de toucher le plus de monde possible à Orléans à l’heure du passage à l’heure d’hiver, pour ceux qui ne le savent pas, ouvrant une période à fort risque d’accidents, comme l’explique le directeur régional de l’association, Flavien Borghèse.
Le directeur régional de l’association, Flavien Bourgeois. Photo : David Creff
“La nuit tombant beaucoup plus tôt, avec parfois de la pluie et du brouillard, la période devient encore plus propice aux problèmes de visibilité.” Ou plutôt, le manque de visibilité… « Statistiquement, oui, cela augmente les risques d’accidents ».
57 % des cyclistes roulent la nuit avec un mauvais éclairage
Opération de sensibilisation sur les quais. Photo : David Creff
D’où la question que se posaient mercredi soir les cyclistes, scooters et piétons interceptés sur les quais : “Suis-je assez visible des autres la nuit ?” Mais « est-ce que je vois assez bien les autres parce que ça va dans les deux sens », ajoute Flavien Bourgeois ?
Et d’ajouter qu’une récente étude nationale réalisée par la Prévention routière “montre que 57% des cyclistes font du vélo la nuit avec un mauvais éclairage”.
Un fait que le directeur régional, qui y habite, peut le constater chaque jour dans sa ville d’Orléans.
De nombreux utilisateurs font des efforts, mais force est de reconnaître qu’il y a encore du travail à faire…
Cela le motive encore plus, lui et son équipe du soir, à tendre la main « à la rencontre des usagers des mobilités douces ». Y compris les propriétaires de vélos et trottinettes électriques, « avec qui nous réalisons un diagnostic rapide » des équipements nocturnes.
Pour ce faire, l’association peut leur fournir une liste de contrôle à cocher (« bon ou mauvais »), en remplissant les éléments essentiels en la matière : Ai-je un feu avant jaune ou blanc ? Réflecteurs arrière rouges et réflecteurs latéraux orange ? Ai-je mon gilet « haute visibilité » avec moi ?
et, sur mon deux-roues, un klaxon homologué ? Tout ce qui permet de voyager de nuit en toute sécurité, d’être vu de loin, notamment par le conducteur…
Et de préciser que nous, à la Prévention routière, « ne sommes ni pro-voiture ni pro-vélo », mais pour un partage intelligent de la route, « quel que soit le mode de déplacement ».
«J’en rencontre tellement à vélo avec des téléphones portables ou…»
La sécurité routière en action. Photo : David Creff
Mercredi, parmi les dizaines d’Orléaniens interceptés au coucher du soleil, il y avait aussi Alain à vélo, dont l’équipement a été jugé parfaitement adéquat par les bénévoles. Alain avec ses pédales et ses roues réfléchissantes, ses feux avant et arrière, son gilet (« mais de la SNCF ») qui reflète les phares des voitures…
Parce qu’ils sont relativement impeccables, le cycliste est le mieux placé pour pointer du doigt : « J’en rencontre tellement sur le vélo avec des téléphones portables ou des écouteurs, le ratio est peut-être de deux sur cinq. »
Lors de ses déplacements quotidiens, le retraité dit observer « des comportements trop stupides et risqués ». Il rappelle également, à propos des écouteurs, « qu’il faut toujours contrôler son environnement sonore » dans l’espace public et repose la question « pourquoi la police ne donne-t-elle pas d’amendes ». Car porter un casque sur deux roues « oui, c’est interdit », affirme Lisa, chef de projet.
Ou un bénévole qui cependant “ne jouera jamais sur la peur des policiers” pour changer de comportement, conclut Flavien Bourgeois. « Notre objectif est de sensibiliser aux risques. Et ce que nous risquons, c’est de perdre la vie, pas seulement 90 euros.”
Conseils aux cyclistes et piétons
et les automobilistes
Piétons. Restez visible en portant des couleurs claires ou un accessoire réfléchissant. Grâce aux accessoires réfléchissants, les piétons sont visibles à 150 mètres. Dans les phares des voitures, ils ne sont visibles qu’à 20 mètres s’ils sont habillés de noir. Les passages piétons restent l’endroit le plus sûr pour traverser. Le Code de la route précise que les piétons sont tenus d’emprunter les passages à niveau prévus à leur intention lorsqu’il y a des piétons dans un rayon de 50 mètres.
Avoir la priorité ne signifie pas traverser sans prudence, surtout dans l’obscurité. Autre conseil : marchez sur le côté gauche de la route pour bien voir les véhicules qui approchent. En traversant, regardez à gauche, à droite, puis encore à gauche.
Cyclistes. « La stratégie gagnante pour être vu des autres usagers est de combiner éclairage actif et éclairage passif », insiste la Fédération française des usagers du vélo. « De nuit ou de jour, lorsque la visibilité est insuffisante, chaque vélo doit être équipé d’un feu de position émettant vers l’avant une lumière non éblouissante, jaune ou blanche », précise l’article R313-4 du Code de la route. Même si votre vélo est déjà équipé d’éclairages, vous pouvez le compléter avec un kit clipsable amovible. Méfiez-vous des pannes d’éclairage, des ampoules périmées ou des piles mortes.
Pour attirer davantage l’attention des autres utilisateurs, il existe des feux clignotants très efficaces. Gardez à l’esprit que la loi autorise les feux clignotants à l’arrière, mais pas à l’avant. Le feu arrière doit être rouge. D’autres équipements sont fortement recommandés : pneus avec flancs réfléchissants, clips de vélo réfléchissants, brassard réfléchissant, entretoise de danger ou autres dispositifs réfléchissants qui se fixent au cadre, au garde-boue, à la selle ou au guidon.
Les automobilistes. Il est préférable de planifier à l’avance, puis d’anticiper et de ralentir avant un passage pour piétons, surtout dans l’obscurité. Il faut pouvoir s’arrêter avant de traverser car des piétons sont susceptibles d’émerger. Le Code de la route précise « qu’à proximité des passages pour piétons, les conducteurs ne doivent doubler qu’après s’être assurés qu’aucun piéton ne traverse ».
Il faut céder le passage au piéton qui traverse ou s’apprête à traverser. Nous vous rappelons que l’amende est de 135 euros et la perte de 6 points sur le permis en cas de non-respect de cette obligation. Déplacez-vous avec des vitres sèches et dégivrées : les reflets masquent la présence d’un piéton.
Enfin, restez éloigné et restez à au moins un mètre des trottoirs pour la sécurité des piétons et des cyclistes.
Pourquoi une telle police à l’extrémité nord du Pont Royal d’Orléans aux heures de pointe du soir ?
Davide Creff
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