Peut-être sont-ils quelques-uns à Kiev et dans d’autres villes ukrainiennes qui, dès trois heures du matin, ont suivi le premier décompte de la présidentielle américaine : une attaque de drone kamikaze russe était alors en cours dans plusieurs régions, et le hurlement de l’air une sirène d’alerte réveille les habitants de la capitale de leur sommeil.
Mais l’alerte fut de courte durée, et ce n’est qu’au réveil que ces Ukrainiens apprirent le retour, d’abord probable, puis vite certain, de Donald Trump à la Maison Blanche.
Une Ukraine résignée
Le réveil est groggy, mais la nouvelle ne donne pas au pays l’impression d’une douche froide, les autorités ukrainiennes s’étant résignées depuis plusieurs mois à cette éventualité. Une Source supplémentaire d’inquiétude et d’incertitude néanmoins, après les attaques de drones, alors que l’armée russe réalise depuis plusieurs semaines des avancées sans précédent dans le Donbass et vient de déployer des troupes nord-coréennes dans la région de Koursk. Alors que des millions d’Ukrainiens se préparent à un nouvel hiver marqué par de longues coupures d’électricité.
Donald Trump, président : Volodymyr Zelensky en a déjà fait la périlleuse expérience. Le président ukrainien n’a pas tardé à réagir : « Félicitations à Donald Trump pour son impressionnante victoire électorale ! “, il a tweeté mercredi matin. L’occasion pour Volodymyr Zelensky également de rappeler sa rencontre avec le futur président en septembre : le candidat républicain avait alors assuré à l’impassible que “Le président (Zelensky) veut que la guerre cesse, je suis sûr que le président Poutine le veut aussi et c’est une bonne combinaison.”
Versez Kiev, «L’important est désormais de montrer que l’Ukraine est prête à aider Trump à tenir sa promesse électorale de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible et dans le cadre d’un accord équitable», estime Alyona Getmanchouk, spécialiste des relations internationales basée à Kiev. Nous ne devons pas refuser les invitations de Trump ou de son équipe à discuter d’éventuelles négociations, et nous devons expliquer pourquoi Trump a également intérêt à une paix juste et durable, et non à une guerre en plein milieu ou à la fin de son mandat. »
La plongée dans l’inconnu
« Mais personne n’imagine que Donald Trump tombera soudainement amoureux de l’Ukraine. » ajoute l’analyste. Si Kiev s’attend désormais à ce qu’un Trump nouvellement élu cherche immédiatement à le pousser à des négociations avec Moscou, on espère que cette pression s’accompagnera d’une promesse renouvelée de soutien.
À Kiev, avant même le scrutin, des voix dans les milieux politiques comptaient sur la personnalité du futur 47e président pour envisager un scénario dans lequel, découragé par un Kremlin refusant de négocier ses conditions, il déciderait de décupler son soutien. Ukraine. « Ce scénario nécessite que Trump se sente personnellement bouleversé par Poutine. » ce dont doute un expert ukrainien.
Le scénario cauchemardesque est celui d’un Trump soutenu par un Congrès acquis à sa cause, ce qui obligerait Kiev à accepter un cessez-le-feu imposé par Moscou. Celui aussi d’une Europe qui serait incapable de prendre le relais. « Elle avait trois ans pour se réarmer et augmenter sa production d’armes pendant que l’Ukraine combattait en première ligne. » a réagi sur X un officier de réserve de l’armée ukrainienne.
« Au lieu de cela, elle a parié sur la victoire de l’administration Biden, et elle commence maintenant à paniquer. Poutine va maintenant faire pression pour un nouvel ordre sécuritaire en Europe. » Pour l’Ukraine, une victoire de Kamala Harris présageait un soutien stable mais potentiellement insuffisant. Celle de Donald Trump revient désormais à une plongée dans l’inconnu.
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