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Saône-et-Loire – Society – Shoemaker Daniel Duffour retires • La Voix de l’Ain

Artisan apprécié, il prend sa retraite après un voyage débuté sur un bateau au Ghana en 1980.

Il a quitté l’instabilité politique de son pays en Afrique de l’Ouest pour poursuivre ses études en sciences politiques en Angleterre. Durant ce long voyage, il fut contraint de s’arrêter en . Accueilli dans un centre pour réfugiés à Toulouse, il est envoyé dans un centre de formation professionnelle à Romans-sur-Isère. C’est là qu’il apprend le métier de cordonnier puis est recruté par une entreprise strasbourgeoise. Il rejoint Mâcon en 1994, travaillant d’abord comme salarié dans une entreprise, puis dans son propre atelier, qu’il installe rue Rambuteau dans les locaux où il est depuis 24 ans.

« Ce travail m’a aidé à m’orienter, m’a assuré pendant tout ce temps une intégration et une stabilité économique, malgré la concurrence du commerce sur Internet, les crises, la pandémie. J’ai réussi parce que j’ai appris à travailler avec mes mains et parce que j’aime interagir avec les gens, ma personnalité m’a beaucoup aidé dans ce sens.explique Daniel Duffour. Parmi ses fidèles clients, il compte les gendarmes de la société Charnay, mais aussi des élus et de nombreux préfets. « Parfois, ils viennent me rencontrer en personne. A Mâcon, j’ai toujours été apprécié et j’y ai trouvé ma place »déclare l’artisan.

À la recherche d’un acheteur

Aujourd’hui âgé de 66 ans, Daniel Duffour est à la recherche d’un repreneur pour son atelier. Il a décidé de prendre sa retraite après plus de 40 ans de travail. « C’est plus compliqué que je ne le pensais, pourtant j’ai une large clientèle qui fait appel à mes services autant pour réparer ses chaussures, sacs ou blousons en cuir que pour fabriquer des clés »explique l’artisan. Après son départ, il ne restera plus qu’un seul cordonnier à Mâcon, alors que dans la région il y en a de moins en moins. « Depuis que le cordonnier de Pont-de-Vaux a pris sa retraite, je suis obligé de m’adresser à M. Duffour, que j’aime beaucoup.explains Angèle, 74, from Sathonay.

« Dans les clubs de marche, on partage de bonnes adresses. M. Duffour a prolongé la durée de vie de mes chaussures de randonnée à plusieurs reprises. Ce sera plus compliqué sans ses services »avoue Guy, 77 ans, de Feillens.

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