“Donald Trump a su défier les pronostics et revenir de rien”, écrit Midi Libre, et les électeurs américains ont envoyé un “message fort” en apportant un soutien sans équivoque à l’homme d’affaires, note Voix du Nord, comme la plupart des éditoriaux publiés jeudi.
Mais le retour du leader intervient dans un Monde bien différent de celui d’il y a huit ans, lors de sa première prise de fonction, soulignent les éditorialistes.
Sa victoire « assombrit sérieusement le ciel ukrainien », note La Voix du Nord, avec les nuages qu’elle jette sur la poursuite de l’aide militaire américaine à ce pays pour contrer la poussée russe.
C’est “la fin d’un cycle américain, celui d’une superpuissance ouverte et engagée sur le monde”, que le futur président “envisage à travers le seul prisme des intérêts nationaux américains”, déplore Le Monde.
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Mediapart s’alarme de la “victoire du suprémacisme blanc aux Etats-Unis” et d’un “climat de fin du monde”, soulignant les risques de répercussions, selon ce média en ligne, de la victoire de Trump à travers le monde : affaiblissement de la les démocraties, les femmes et les minorités, et le renforcement de l’extrême droite et des dictateurs.
Particulièrement inquiétant est l’esprit de « vengeance » attribué au futur occupant de la Maison Blanche.
« On verra bientôt s’il tentera de se réinventer pour marquer l’histoire ou si son désir de vengeance sera plus fort », observe Le Figaro.
« L’Amérique désorientée »
La victoire de Donald Trump, c’est aussi la défaite d’un camp démocrate incapable de parler à “une Amérique désorientée”, note Le Parisien.
“Il ne faut jamais regarder les gens avec condescendance ou arrogance, au risque de se réveiller avec la gueule de bois”, souligne le journal.
Kamala Harris n’a obtenu aucune des voix qui lui avaient été promises : ni la populaire “qui préférait un milliardaire né avec une cuillère en argent dans la bouche”, ni celle des femmes qui “pour beaucoup ont donné leur voix à un homme”. qui incarne le patriarcat. ni celle des minorités “même si Trump a fait des étrangers la cause de tous les problèmes américains”, ni celle des jeunes “qui ont préféré un climat sceptique et conservateur”, énumère La Voix du Nord.
Selon Le Monde, Libération et Midi Libre, les électeurs républicains ont voté « en toute responsabilité » et « en toute conscience ».
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« Une voix pour un criminel condamné, misogyne, raciste, égocentrique, menteur et probablement dérangé. Soit les électeurs n’ont pas pris ces accusations au sérieux, soit ils en étaient parfaitement conscients mais s’en moquaient», argumente Libération.
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