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Netanyahu et Trump discutent de la « menace iranienne »

(Jérusalem) Le Premier ministre israélien et le président américain désigné Donald Trump ont discuté mercredi par téléphone de la « menace iranienne », au lendemain de la victoire du candidat républicain, saluée par Benjamin Netanyahu comme un « réengagement puissant dans le grande alliance » entre leurs deux pays.


Publié à 8h53

Mis à jour à 15h16

Cyril JULIEN avec Layal ABOU RAHAL à Beyrouth

Agence -Presse

Auparavant, Naïm Qassem, le nouveau leader du Hezbollah, soutenu par Téhéran, avait affiché sa détermination à poursuivre le combat contre Israël, malgré les coups portés à son mouvement depuis que l’armée israélienne a réorienté contre lui la guerre qu’elle mène depuis. plus d’un an contre le Hamas palestinien.

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PHOTO MOHAMED AZAKIR, REUTERS

Des gens assis dans un café de Beyrouth écoutent le discours préenregistré de Naïm Qassem.

La conversation entre MM. Trump et Netanyahu étaient « amicaux et cordiaux », les deux dirigeants « ont convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël » et « ont discuté de la menace de l’Iran », qui soutient également le Hamas, selon le bureau de Trump. Netanyahou.

Il avait auparavant salué “le retour historique à la Maison Blanche” de Donald Trump, qui avait fait de nombreux gestes en faveur d’Israël, et était le favori des Israéliens, selon les sondages.

« Ensemble, nous renforcerons l’alliance américano-israélienne, ramènerons les otages » – détenus à Gaza depuis l’attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien le 7 octobre 2023 – « et resterons fermes pour vaincre l’axe de Le mal dirigé par l’Iran”, a réagi sur X le nouveau ministre israélien de la Défense, Israel Katz.

“Trump continuera probablement à soutenir Netanyahu dans ses combats à Gaza et au Liban”, mais “sans lui permettre d’entrer dans une véritable guerre contre l’Iran”, a déclaré à l’AFP l’ancien ministre palestinien Ghassan Khatib, professeur à l’université de Birzeit, en Cisjordanie occupée.

“Nous avons juste besoin” que le futur président “nous donne des armes” pour “mettre fin à la guerre”, a réagi dans la matinée Yossi Mizrachi, un vendeur de fruits israélien de 51 ans sur un marché de Jérusalem.

« Nous avons besoin de quelqu’un de fort comme Trump pour mettre fin à la guerre », a déclaré à Gaza Mamdouh Al-Jadba, un Gazaoui de 60 ans déplacé par les combats.

« Affrontez » Israël et « tenez bon »

Naïm Qassem, qui s’exprimait avant les résultats de l’élection présidentielle américaine, a affirmé que son mouvement ne comptait pas sur son résultat pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.

Peu après la diffusion de son discours préenregistré, l’armée israélienne a mené une frappe, après un ordre d’évacuation, sur la banlieue sud de Beyrouth, où elle avait tué son prédécesseur Hassan Nasrallah le 27 septembre. L’armée israélienne a enregistré 120 projectiles tirés. pendant la journée par le Hezbollah depuis le Liban.

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AGENCE PHOTO FRANCE-PRESSE

De la fumée s’élève du site d’une frappe aérienne israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 6 novembre 2024.

« Nous avons des dizaines de milliers de résistants entraînés qui peuvent affronter « Israël » et tenir le coup », a assuré Naïm Qassem.

Israël, qui mène depuis le 23 septembre une campagne de frappes intensives contre le Hezbollah au Liban, et depuis le 30 septembre une offensive terrestre le visant dans le sud du pays, « va crier [de douleur] sous les missiles et les drones, aucune partie de l’entité israélienne n’est inaccessible », a-t-il menacé.

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PHOTO NIDAL SOLH, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des sauveteurs tentent d’éteindre un incendie sur le site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé un quartier densément peuplé de la ville de Baalbek, dans l’est du Liban, le 6 novembre 2024.

Le mouvement avait précédemment affirmé avoir tiré des missiles visant une base militaire proche de l’aéroport Ben Gourion, au sud de Tel Aviv, sans causer de dégâts ni affecter le trafic, selon l’Autorité aéroportuaire israélienne.

Le Hezbollah, dont le leadership a été largement affaibli, veille à ce que ses hommes repoussent les incursions israéliennes et annonce des tirs quotidiens sur Israël.

Au moins 40 morts au Liban

Au moins 40 personnes ont été tuées mercredi par des frappes israéliennes sur l’est du Liban, notamment sur la ville de Baalbek, où les secouristes recherchent toujours des survivants dans les décombres, a annoncé dans la soirée le ministère de la Santé.

“La série de frappes de l’ennemi israélien sur la vallée de la Bekaa et à Baalbek” a tué “40 personnes et en a blessé 53”, a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant qu’il s’agissait d’un bilan provisoire.

Le bilan comprend onze personnes tuées dans la ville de Baalbek, dont neuf dans le district de Shikan, un quartier sunnite très peuplé de la ville à majorité chiite, où le groupe Hezbollah, soutenu par l’Iran, tient le dessus.

Un correspondant de l’AFP à Baalbek a vu des secouristes chercher des survivants sous les décombres après une attaque contre ce quartier pauvre.

Le célèbre hôtel Palmyra de la ville a également été endommagé par les frappes à proximité et le ministère de la Santé a déclaré que deux personnes y avaient été tuées.

Une frappe israélienne a également tué 16 personnes dans le village de Nasriyah, selon le ministère. “Les opérations de secours et de déblayage se poursuivent pour retrouver les personnes disparues”, a souligné la même Source.

L’armée israélienne n’a pas émis d’avis d’évacuation pour l’est du Liban. Israël a intensifié ses raids aériens sur les bastions du Hezbollah au sud du Liban, à Beyrouth et dans l’est de la vallée de la Bekaa à partir du 23 septembre, après un an de tirs transfrontaliers.

Une semaine plus tard, elle envoyait des troupes terrestres dans le sud du Liban. Plus d’un an d’affrontements qui ont dégénéré en guerre en septembre ont tué au moins 3 050 personnes au Liban, selon les chiffres du ministère de la Santé.

L’armée israélienne poursuit également ses opérations contre le Hamas à Gaza, notamment dans le nord où elle mène depuis un mois une offensive meurtrière. Elle a annoncé mercredi soir avoir intercepté un projectile tiré depuis le territoire assiégé vers le sud d’Israël.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas après le 7 octobre, ce qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes, parmi lesquelles des otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes ensuite enlevées, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

L’offensive israélienne lancée en représailles à Gaza a fait 43.391 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

En pleine guerre sur ces deux fronts, M. Netanyahu a créé la surprise mardi soir en limogeant son ministre de la Défense, Yoav Gallant, avec qui les relations s’étaient tendues autour de la question de la conscription des juifs ultra-orthodoxes – rejetée de loin. -ministres de droite – et celui d’une trêve avec le Hamas pour libérer les otages toujours détenus à Gaza.

Le Hezbollah affirme avoir tiré des drones sur une base militaire au sud de Tel Aviv

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PHOTO JALAA MAREY, AGENCE FRANCE-PRESSE

Cette photo prise dans le nord d’Israël, le long de la frontière avec le Liban, montre un barrage de roquettes tirées depuis une position du sud du Liban vers Israël, le 6 novembre 2024.

Le Hezbollah a affirmé mercredi avoir tiré des drones contre une base israélienne au sud de Tel-Aviv, précisant que c’était la première fois qu’il visait cette installation militaire.

Dans un communiqué, le mouvement islamiste libanais a indiqué avoir envoyé un « escadron de drones d’attaque contre la base de Bilu ». [relevant de la brigade de parachutistes de réserve]au sud de Tel-Aviv.

Plus tôt dans la journée, le groupe pro-iranien avait affirmé avoir mené une « attaque complexe » contre « la base navale de Stella Maris, au nord-ouest de Haïfa, avec une salve de missiles et un escadron de drones », et avoir tiré des missiles contre un base militaire près de l’aéroport Ben Gourion, au sud de Tel Aviv.

La circulation n’a pas été affectée et les pistes n’ont pas été endommagées, selon l’Autorité aéroportuaire israélienne.

 
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