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ce que l’élection de Donald Trump pourrait changer pour le Moyen-Orient

Lors de son premier mandat, Donald Trump a marqué les esprits en transférant l’ambassade israélienne de Tel-Aviv à Jérusalem. Son retour aux affaires pourrait rapprocher encore davantage les États-Unis et l’État juif.

Le retour de Donald Trump au Bureau Ovale marquera-t-il un tournant pour les pays du Moyen-Orient ? Une chose est sûre : après plus d’un an de guerre dans la bande de Gaza contre le Hamas et la prolongation du conflit au Liban contre le Hezbollah, un second mandat du républicain suscite tous les espoirs du côté du gouvernement israélien.

Mercredi matin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a été l’un des tout premiers dirigeants à féliciter le républicain pour sa victoire, allant même jusqu’à la qualifier de « plus grand retour de l’histoire ». « Votre retour historique à la Maison Blanche offre un nouveau départ pour l’Amérique et un réengagement puissant en faveur de la grande alliance entre Israël et l’Amérique », a-t-il ajouté sur son compte X.

Le chef du gouvernement est loin d’être le seul à se montrer résolument enthousiasmé par le futur 47e président des Etats-Unis. Selon un sondage d’opinion publié la semaine dernière par la chaîne de télévision N12, 66 % des Israéliens interrogés déclarent souhaiter la victoire de Donald Trump, contre 17 % qui espèrent voir Kamala Harris gagner.

Donald Trump n’a cependant pas été particulièrement prolixe lors de sa campagne sur la situation à Gaza et sur la manière dont il entendait peser sur cette question. En avril dernier, il a simplement déclaré que les Israéliens « doivent terminer ce qu’ils ont commencé » et croyait que l’État juif « perdait la guerre des communications » en raison des images de destruction du territoire diffusées dans les médias.

« Il faut y mettre fin rapidement. Gagnez, obtenez la victoire et mettez-y un terme. Cela doit cesser, les tueries doivent cesser », avait-il insisté en août dernier, tout en assurant qu’il entendait apporter aux Israéliens « le soutien dont ils ont besoin pour gagner ».

Réconciliations avec Benjamin Netanyahu

Les Israéliens gardent cependant en tête les souvenirs du premier mandat de Donald Trump. Au cours de sa présidence, il est allé à contre-courant de décennies de tradition diplomatique américaine en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’État juif en décembre 2017 et en transférant l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv vers la Ville sainte. .

Donald Trump a également été impliqué dans la conclusion des accords d’Abraham, qui ont vu Israël normaliser ses relations diplomatiques d’abord avec Bahreïn et les Émirats arabes unis, puis avec le Maroc et enfin avec le Soudan.

La fin du mandat a toutefois été marquée par une forte dégradation des relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu. Notamment les félicitations adressées par Benjamin Netanyahu à Joe Biden après son élection fin 2020. Un geste interprété comme une trahison à son égard.

«Baise-le», aurait-il déclaré fin 2021, selon des propos cités par Axios. « Bibi aurait pu garder le silence. Il a commis une énorme erreur.

« Trump devrait être plus dur envers l’Iran »

Depuis, les deux dirigeants semblent s’être réconciliés et se sont rencontrés à Washington pour afficher leur nouvelle entente en juillet dernier. Signe de l’importance accordée par le président élu américain à sa relation avec Benjamin Netanyahu, les deux hommes se sont entretenus mercredi pour évoquer la “menace iranienne”, Téhéran soutenant le Hamas et le Hezbollah dans la guerre les opposant à Israël.

« Compte tenu de ce qu’il a dit et de ce qu’il a fait auparavant, nous nous attendons à ce que Trump soit plus dur envers l’Iran », a déclaré Yonatan Freeman, expert en relations internationales à l’Université hébraïque. de Jérusalem cité par l’AFP. Car durant sa présidence, Donald Trump a non seulement décidé de sortir de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien mais il a également mené « une campagne de pression maximale » en multipliant les sanctions pour étrangler l’économie du pays.

Une autre raison pourrait pousser l’ancien et futur président américain à mener à nouveau une politique agressive à l’égard de Téhéran. En juillet dernier, les médias américains faisaient état de « menaces » iraniennes d’assassinat contre Donald Trump, un projet qui aurait été développé en représailles à l’élimination du général Qassem Soleimani, tué en 2020 par une attaque de drone américain. De leur côté, les autorités iraniennes ont qualifié ces accusations de « malveillantes ».

 
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