C’est une marque qui a peut-être influencé votre enfance : la purée Mousline.
Il fait son grand retour et cherche à s’implanter dans les cantines et restaurants scolaires.
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Le 13 heures
« Je fais de la purée Mousline, je suis sûr que tout le monde en a. Je fais un petit volcan, avec du jus dedans. Les paroles ne vous reviennent pas toujours, mais la mélodie de cette publicité de 1976 rappelle des souvenirs. “Mon Dieu oui, je m’en souviens très bien et je le faisais avant” confirme un passant. En 61 ans, la recette n’a pas changé. Eau, lait, sel et flocons de pomme de terre déshydratés.
Depuis deux ans, nous dénichons de nouvelles saveurs dans des packagings modernisés à des prix abordables dans les rayons de muscade et de purée forestière. L’usine est toujours au cœur de la Picardie, mais les trois quarts de ces pommes de terre poussent désormais à moins de 30 km du site. Une nouvelle proximité appréciée des agriculteurs. “Depuis deux ans, on le ressent vraiment, alors qu’on sent un abandon de la marque et de la purée en général.”
Tests culinaires
A l’intérieur, 100 000 tonnes de pommes de terre sont transformées chaque année, pelées, coupées, séchées et broyées par des rouleaux à vapeur. « Ce que nous allons essayer de faire avec ces rouleaux, c’est d’évaporer l’eau, à terme, pour arriver ensuite aux produits déshydratés que l’on connaît dans les sacs »» montre Sébastien Dupont, chef d’équipe chez Mousline, dans le reportage en tête de cet article. Jusqu’à obtenir une plaque de quelques millimètres, bien sèche et très friable.
Mais ces séchoirs industriels vintage consomment beaucoup. Huit d’entre eux seront bientôt remplacés par une machine plus grande, soit un investissement de 18 millions d’euros. “Le but c’est aussi d’avoir une meilleure efficacité, une meilleure transformation de la pomme de terre, on aura moins de déchets, et donc une très forte économie d’énergie et d’eau”prédit Philippe Fardel, président de Mousline. Jusqu’à 50% d’eau économisée, moins d’entretien et plus de productivité, puisque cette machine fonctionnera en continu pendant plusieurs semaines.
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Parallèlement, l’entreprise multiplie les tests culinaires, des goûts inspirés de livres de recettes avec moins d’additifs. « Tout le monde recherche des repas équilibrés et faciles à préparer. Donc, on a retiré les granules de pomme de terre, on a retiré le sirop de glucose, on a retiré un texturant », précise Aude Vandeputte, responsable recherche et développement.
Après les enfants des années 60, la célèbre purée cherche à s’imposer dans les cantines scolaires et les restaurants. A la maison, préparer sa propre purée en achetant ses propres pommes de terre demande un peu plus d’efforts et de temps, mais reste plus économique.
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