Par
Florian Tiercin
Publié le
5 novembre 2024 à 18h34
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Important inondations touché l’Espagne depuis 29 octobre 2024. Ils ont particulièrement touché la province de Valence. Il y a eu plus de 200 morts, de nombreux disparus et des dégâts importants. La Morbihannaise Elsa Olier est sur place. Elle témoigne.
Un message d’alerte au téléphone
Elsa a 21 ans. La Morbihannaise vit à Valence depuis quatre ans pour elle études de physiothérapie.
« Le matin des inondations, nous avons reçu un message de notre université nous annonçant que nos cours étaient annulés en raison du mauvais temps. Il n’a pas plu du tout dans le centre-ville de Valence de toute la journée. Il y avait du vent, mais rien de plus. Quand les inondations ont commencé, j’étais dans les magasins du centre, mais je ne savais pas qu’il y avait des inondations en même temps », rembobine-t-elle.
Sur le chemin du retour, il y a eu beaucoup de tempête, mais toujours pas de pluie. Je suis rentré chez moi vers 20 heures et, vers 20 h 12, une alarme de la protection civile a retenti sur les téléphones. Il fallait éviter tout type de déplacement, car il pleuvait beaucoup.
Une amie coincée dans sa voiture
Au centre de Valence, Elsa a été épargnée. Une amie avec qui elle joue au basket n’a pas eu cette chance. « Dix minutes après le réveil, elle était déjà coincée dans sa voiture. Elle a eu le temps de faire demi-tour et de retourner à son travail », explique la Bretonne.
Mercredi, à 7 heures nouvelle alarme de protection civile. Là encore, Elsa est épargnée. Elle découvre avec consternation le vidéos de désolation dans certaines zones de Valence.
Psychologiquement, c’est assez difficile de voir tout cela. Beaucoup d’entre nous se sentent coupables. Coupable de rentrer chez soi, d’avoir la lumière, l’électricité, l’eau.
Selon elle, le la réalité est « assez choquante » et loin de ce que nous pouvons voir à la télé (au moins en Espagne).
Certaines routes ont été dégagées grâce à des bénévoles venus avec des grues et des tracteurs. « Mais beaucoup restent encore infranchissables. Cependant, les produits de première nécessité sont arrivés dans tous les quartiers touchés et continuent d’arriver chaque jour », a-t-elle déclaré.
Panique dans les magasins
« Sur les réseaux sociaux, on a commencé à voir des messages disant qu’ils allaient couper l’eau à certains endroits de la ville », explique le Breton. De nombreuses personnes vont alors acheter de l’eau.
« Les gens couraient dans tous les magasins pour s’en procurer, et certains en profitaient pour facturer 5 € le pack d’eau… A 11 heures, les magasins étaient complètement videspas seulement au service de l’eau, mais dans tous les services, un peu comme pendant le Covid-19 », décrit-elle.
Beaucoup de soutien
Les médias annoncent un premier bilan de 92 morts. « Dans mon club en cours d’exécutionJ’ai commencé à recevoir des messages de personnes demandant de l’aide, car ils avaient de la famille dans les villages touchés et certains d’entre eux n’en avaient pas. plus de nouvelles de leurs proches », dit-elle.
Le lendemain, elle tente de donner un coup de main aux victimes. Elle donne des vêtements à un point de collecte.
Vendredi matin, nous sommes partis à 8 heures avec un ami rejoindre d’autres personnes qui avaient créé un groupe de soutien. Quand nous sommes arrivés sur le pont traversant, nous avons vu le nombre de bénévoles, c’était incroyable. On peut voir des images et des vidéos sur les réseaux ou à la télévision, mais tant qu’on n’est pas là pour voir la situation, on ne se rend vraiment pas compte…
Des quartiers sans électricité
Quelques jours plus tard, elle est revenue auprès des victimes. « Nous passions la journée à aider à vider les maisons des étrangers qui avaient tout perdu, car tout était rempli d’eau et de boue », se souvient-elle.
Et pendant cette journée-là, nous n’avons vu ni policiers, ni pompiers, rien, personne, seulement des volontaires venus de Valence à pied. Un de mes amis, touché, a tout perdu. Dans le quartier où elle se trouve, elle n’avait ni électricité, ni eau, ni réseau jusqu’à dimanche, et certains sont encore dans cette situation six jours plus tard.
A ce moment, elle apprend que l’un d’elle collègues qui courent a été trouvé décédé en essayant de sortir sa voiture du garage souterrain.
Une collecte à Vannes
Un retour à la « vie normale » n’est pas à l’ordre du jour. « Mes cours sont interrompus au moins jusqu’au lundi 11 novembre. Les installations sportives restent fermées et beaucoup retournent au travail à distance, car les transports en commun (métro, tram) ne fonctionnent plus. Donc pour le moment, je continue d’aider », conclut-elle.
D’ailleurs, avec l’aide de sa sœur présente à Vannes, elle envisage d’organiser unecollecte de produits de première nécessité et d’articles d’hygiène. Les dons des Vannais seront envoyés en Espagne.
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