Cette année, l’approche des fêtes inquiète certains artisans plus qu’elle ne les ravit. Parmi eux, ceux de l’un des les plus grands plaisirs de la saison : les chocolatiers. Vont-ils s’en sortir en décembre ? Les dernières nouvelles de l’Assemblée nationale jettent le doute à ce sujet.
Il n’y a pas de chocolat sans sucre. Problème : une des bases des recettes de pères Noël et autres chocolatiers moulés va bientôt être surexploitée. De ce fait, les artisans n’auront peut-être d’autre choix que de répercuter cette hausse des coûts sur leurs prix en prévision des fêtes, un signal qui risque d’être mal reçu par les consommateurs en cette période de forte fréquentation.
Hausse des prix sur les produits « trop » sucrés
A l’origine de ce brouhaha dans les ateliers et dans bien d’autres entreprises ayant besoin de sucrer leurs produits :
un amendement déposé par le député centriste Cyrille Isaac-Sibille. Approuvé à l’Assemblée nationale lundi 4 novembre, ce texte permettra d’instaurer une surtaxe sur
«aliments transformés avec sucre ajouté».
Invité sur l’antenne de BFMTV, l’élu du Rhône s’est voulu rassurant sur cette surtaxe qui ne reviendra pas. pas tout de suite en vigueur. « Cela ne concerne ni les sucettes ni le chocolat. L’amendement cible les plats industriels ultra-transformés dans lesquels on ajoute des sucres”a précisé Cyrille Isaac-Sibille.
Prix des produits transformés riches en sucres ajoutés
Dans le secteur industrielle supplément sera appliqué en fonction du taux de sucre ajouté par hectolitre de produits transformés :
- Moins de 5 kilos de sucres ajoutés : pas de supplément (0 euro) ;
- Entre 5 et 8 kilos de sucres ajoutés : un supplément de 21 euros ;
- Au-delà de 8 kilos de sucres ajoutés : un supplément de 28 euros.
Dix ingrédients essentiels Les réveillons du Nouvel An que l’industrie agroalimentaire a l’habitude de charger de sucres ajoutés pourraient ainsi voir leurs prix augmenter. Selon le rapport 2024 de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et de l’Oqali (Observatoire de l’alimentation), 43 % des « apéritifs à croquer » contiennent des sucres ajoutés. Parmi les autres incontournables de l’apéritif, 77 % des produits « restauration » du rayon frais en contiennent également.
Dix ingrédients incontournables du réveillon dont les prix vont augmenter
Quant au pain de mie industriel souvent grillé avec du foie gras, 76 % contiennent des sucres ajoutés. Concernant les charcuteries servies en entrées lors des repas de fête, 84% en contiennent également, toujours selon le même rapport. Quant aux cubes de bouillon, 59 % d’entre eux contiennent des sucres ajoutés. Des sauces prêtes à réchauffer pour accompagner les plats en sont également fréquemment fournies, à hauteur de 81 %.
crédit photo : Shutterstock Le coût du réveillon de Noël
Parmi les produits transformés à base de pommes de terre, 49 % contiennent des sucres ajoutés. Pour le
bûches surgelées au rayon surgelés, le constat est encore plus frappant : 99,5% d’entre elles en contiennent. Sans surprise, les chocolats de Noël ne font pas exception, puisque 99 % d’entre eux contiennent des sucres ajoutés. On atteint même 99,99% pour la confiserie. Enfin, les glaces et sorbets agrémentés de chantilly et de flocons de chocolat en contiennent 100% lorsqu’ils sont industriels.
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