News Day FR

que vaut la saison 2 de la série politico-judiciaire belge qui défraie la chronique ce mardi ?

Il y a deux ans, la première série politique belge passait le crash test : succès critique et d’audience. Enfin une fiction belge qui nous a montré les arcanes du pouvoir dans notre petit pays. Mais cela nous a laissé un sentiment d’injustice. Mark, sorti vainqueur de cette campagne électorale et notamment responsable de la mort d’un militant, avait échappé aux mailles du filet. Pire encore, il était devenu ministre de la Justice. La juge d’instruction Claire Delval n’avait magistralement pas réussi à l’attraper. Une suite de « Pandora » n’aurait pas pu être plus attendue. Mais on ne reprend pas les personnages là où on les a laissés. « Nous voulions les retrouver deux ans après les avoir quittés alors qu’ils avançaient dans leur vie. Nous voulions explorer comment quand on fuit les choses, elles finissent toujours par refaire surface », explique Anne Coesens, co-créatrice, qui incarne cette femme de loi. L’ex-magistrate reprend sa tenue d’avocat, déménage, ouvre un cabinet avec son clerc qui devient son associé. La défense d’un de ses clients va la ramener sur le chemin de Mark, occupé à faire adopter une loi visant à protéger les femmes. « Mark est un homme qui a fait de mauvais choix, qui les a réglés et qui a gagné en popularité et en pouvoir. À un moment donné, il a pris une spirale, un de ses choix est allé si loin qu’il s’est effondré et s’est effondré, ou bien il a sombré dans le déni. Nous l’avons fait partir dans ce déni. Son cerveau a réussi à se dissocier, mais son inconscient le lui rappelle la nuit”, ajoute Savina Dellicour, l’une des trois créatrices. « Nous avons mis en miroir les personnages de Mark et Claire pour voir comment ils ont géré ce qui s’est passé il y a deux ans. Nous avons gardé ce qui nous a guidé dans la saison 1 : l’intimité du personnage au pouvoir. Quand on a une place aussi importante dans la société, comment l’un se reflète-t-il sur l’autre », poursuit Vania Leturcq, la troisième composante de ce trio de créateurs.

Ciné-Télé-Revue Awards 2024: vote for your favorite personalities, shows, series and films

Le pouvoir écrasant de l’argent

Mark et Claire vont donc devoir affronter les démons du passé mais aussi s’affronter dans un autre combat manifestement actuel via le client de Claire. Alix, développeur pour une société de logiciels et d’applications, dénonce les dérives. Car un simple SMS envoyé par cette entreprise à un smartphone peut donner accès à l’intégralité de son contenu. Cet exemple de technologie virant vers la surveillance de masse n’est pas sans rappeler le scandale du logiciel espion Pegasius qui a infiltré jusqu’aux téléphones portables des membres de la Commission européenne. Les trois créateurs ont mené de nombreuses recherches sur le sujet, rencontrant des professionnels du secteur, des lanceurs d’alerte, des hackers blancs et des lobbyistes. “Notre lanceur d’alerte est un citoyen ordinaire tellement révolté par ce qu’il voit qu’il n’a d’autre choix que de dénoncer les dérives, même s’il n’a pas un passé militant, ni “une âme de héros, il est comme nous et ça donne de l’espoir”. , que les gens ordinaires se battent contre les multinationales, qui disposent d’armadas d’avocats, de communicants et de moyens financiers”, souligne Anne Coesens. Cette saison explore donc le pouvoir économique des multinationales qui écrase le politique et le judiciaire. Pour l’incarner, les créateurs ont mis au courant l’ex-collaboratrice de Mark. Krystel a quitté les cabinets ministériels, c’est désormais elle qui conseille les dirigeants de cette entreprise technologique et qui tirera les ficelles du jeu.

Tout autant que la saison dernière, « Pandore » met en avant des femmes combatives – certaines pousseront le curseur encore plus loin, d’autres prendront leur envol – et est traversée par la question féministe (harcèlement, invisibilité, droits des femmes), mais elle multiplie les enjeux de société. Plus compacté en six épisodes, il gagne en efficacité et en densité.

« Pandore », mardi 5 novembre, 20h50, Une

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :