En 2016, le Front national avait salué la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine et Marine Le Pen avait exprimé son admiration pour le président russe Vladimir Poutine.
En 2024, le parti d’extrême droite rebaptisé Rassemblement national brille à sa discrétion. Ses dirigeants ont-ils changé d’avis ? Pas nécessairement. Mais ils se gardent bien de s’exprimer en public.
Selon nos confrères de France Info, Marine Le Pen même interdit à ses troupes soutenir ouvertement le milliardaire américain. Jordan Bardella est l’un des rares à avoir outrepassé les consignes, en prenant des précautions : « Je ne suis pas citoyen américain, je respecterai donc le vote des électeurs américains. Donald Trump défend les intérêts des Américains et défend une forme de fierté américaine. Et j’aime ce patriotisme. »
Éric Ciotti, l’ancien patron des Républicains, désormais intégré au RN, a estimé ce mardi 5 novembre qu’une élection de l’ancien président Donald Trump “serait plus bénéfique pour les équilibres économiques et politiques” du monde.
Pourquoi le Rassemblement national prend-il ses distances avec Trump ?
La stratégie du RN a clairement changé depuis 2016. A cette époque, grand fan du milliardaireMarine Le Pen avait cherché à le rencontrer lors d’un déplacement à New York. Sans succès.
Deux ans plus tard, la campagne de diabolisation du FN démarre… et avec elle la recherche de notabilisation. Il ne faut plus s’en tenir de trop près aux traces d’un Trump impliqué dans l’assaut du Capitole et poursuivi en justice.
Selon Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos, « les dirigeants du RN n’ont aucun intérêt à s’approcher trop près ou trop loin de Trump, car peut-être une partie de leur électorat le plus radicalisé est pro-Trump, mais clairement pas l’ensemble de leurs électeurs ». .»
Un sondage Elabe publié le 30 octobre montre que seuls 13 % des Français souhaitent une victoire de Donald Trump contre 64 % pour Kamala Harris. Et, même parmi les électeurs RN, ils ne sont que 30% être favorable au candidat républicain contre 46% pour le vice-président.
Unambiguous support at Reconquête
Éric Zemmour s’en était targué central téléphonique avec Trump lors de la campagne présidentielle de 2022. Son soutien au milliardaire est clairement affiché.
L’eurodéputée Sarah Knafo, qui s’en prend à Donald Trump comme modèle de la droite conservatrice française, a assisté à l’un des derniers meetings du candidat républicain, en Pennsylvanie.
Elle soutient sur X le « candidat de l’identité nationale et de la paix », celui qui « défend la liberté d’expression aux côtés d’Elon Musk contre tous les censeurs ».
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