« Le jour de gloire est arrivé, il y a deux surveillants qui se sont fait fumer, trois ont failli mourir (…) C’est le plus beau jour de ma vie », criait depuis sa cellule le 14 mai Sobhi Abouda, en commentant la nouvelle qu’il avait découverte le même jour sur BFMTV. Détenu à Villenauxe-la-Grande, cet homme de 30 ans a republié ses propos trois jours plus tard au téléphone avec son neveu, même s’il sait pertinemment que les conversations en cabine sont enregistrées et écoutées.
Des propos particulièrement insupportables pour tous les surveillants pénitentiaires du pays, qui ont vécu avec tristesse et colère le meurtre de deux des leurs dans l’attaque d’un fourgon pénitentiaire dans l’Eure, et qui ont traîné ce natif de Sarreguemines (Moselle) pour s’en expliquer devant les Troyes. tribunal. ” La vérité est que les commentaires que j’ai faits, quand on les relisent, semblent quelque chose d’exagéré (…) Mais je ne mérite pas d’être devant vous. Dans un mois, cela fera 11 ans que je serai en prison, et je tiens bon depuis trois ou quatre ans. J’ai dit des choses, même si je ne sais pas pourquoi je les ai dites. Si je pouvais remonter le temps, je ne me serais même pas réveillé ce jour-là », jure Sobhi Abouda, en visioconférence depuis le centre de rétention de Ouest Aubois, ce lundi 4 novembre.
Face à « remarques particulièrement sérieuses » visant à « glorifier les faits » (de ces assassinats), le parquet souhaite une sanction exemplaire pour cela « détenu compliqué à gérer » et requiert dix mois de prison. ” Je m’excuse, je suis désolé, je suis désolé », répète à l’écran le prévenu, qui propose au tribunal de lui infliger une amende. ” 1 500 € ! 2 000 € ! Même 3 000 € » il négocie avec les juges ces derniers mots. Le détenu de Villenauxe a finalement été condamné à six mois de prison.
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