Parmi les raisons, la quatrième plus grande major pétrolière et gazière mondiale cite l’augmentation de la demande énergétique dans les pays en développement et les obstacles persistants à la transition énergétique, y compris dans les pays riches.
Totalenergies prévoit un pic de la consommation mondiale de pétrole au mieux après 2030, dans les scénarios les plus probables, selon son rapport annuel sur l’évolution du système énergétique mondial, publié une semaine avant la COP29. La conférence annuelle de l’ONU sur le climat à Bakou, en Azerbaïdjan (11-22 novembre), doit se conclure par un nouvel objectif d’aide financière aux pays en développement, afin qu’ils puissent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adapter au changement climatique provoqué par les énergies fossiles (charbon, pétrole). , gaz).
Juste après l’Agence internationale de l’énergie (AIE) le mois dernier, la quatrième major pétrolière et gazière mondiale a elle aussi souhaité présenter sa vision du monde énergétique de demain. Pour sa sixième édition, son rapport examine les perspectives d’évolution du système énergétique mondial selon trois scénarios possibles de décarbonation à l’horizon 2050, étape clé dans la lutte contre le changement climatique. La première, basée sur les politiques actuelles, et la seconde, intermédiaire, conduisent toutes deux à une augmentation de la température de la planète bien au-delà de 2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle. Seul le scénario de « rupture » est aligné sur les accords de Paris, c’est-à-dire permettre d’atteindre une hausse des températures inférieure à 2 degrés d’ici 2100.
Un pic de demande « plutôt vers 2035 »
Toutefois, dans les deux premiers scénarios, Totalenergies ne prévoit pas de pic de demande de pétrole avant la fin de la décennie en cours, contrairement aux prévisions de l’AIE. Parmi les raisons, le groupe cite l’augmentation de la demande énergétique dans les pays en développement et les obstacles persistants à la transition énergétique, y compris dans les pays riches, entre investissements insuffisants dans les réseaux électriques et faible pénétration des voitures électriques. que prévu. « Aujourd’hui, nous avons encore moins de 20 % de véhicules électriques dans le mix des ventes de véhicules en Europe », a déclaré Aurélien Hamelle, directeur général de la Stratégie et du Développement durable chez Totalenergies.
“Pour conduire des changements dans les systèmes énergétiques, il faut des périodes de temps extrêmement longues, de l’ordre de quinze, 20 ou 30, voire 40 ans”, a-t-il ajouté.
Dans son scénario de base, Totalenergies prévoit donc un pic de la demande pétrolière « plutôt vers 2035 », suivi d’un plateau élevé et d’une « décroissance très lente ». La demande de pétrole atteindrait encore environ 90 millions de barils par jour en 2050, soit à peine moins que les 104 millions de barils de pétrole consommés chaque jour aujourd’hui, selon les prévisions de l’Opep pour 2024.
Augmentation de la demande de gaz au moins jusqu’en 2030
Dans le scénario intermédiaire, le pic interviendrait « juste après 2030 », suivi d’un plateau, et d’une baisse « un peu plus marquée » avec une demande de l’ordre de « 65 millions de barils par jour en 2050 ». Dans le scénario de rupture, elle se produirait « un peu avant 2030 » et la consommation de pétrole tomberait à 44 millions de barils par jour en 2050.
Quels que soient les scénarios, Totalenergies s’attend à une augmentation de la demande de gaz au moins jusqu’en 2030, voire au-delà de 2040 selon les scénarios, une énergie qu’elle estime inévitable pour compenser l’intermittence de l’éolien et du solaire et pour « décarboner » l’électricité. Une centrale électrique au gaz rejette dans l’atmosphère environ deux fois moins de CO2 qu’une centrale électrique au charbon. En 2022, cette dernière représentait encore 74 % de l’électricité produite dans le monde.
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