(Moscou) Une fusée russe a décollé avec succès mardi pour mettre en orbite deux satellites iraniens, un lancement qui reflète la coopération croissante entre Moscou et Téhéran.
La fusée Soyouz a décollé comme prévu depuis la rampe de lancement de Vostochny, dans l’extrême-est de la Russie, et a placé sa charge utile sur une orbite désignée neuf minutes après le lancement. Il transportait deux satellites russes d’observation de la Terre Ionosphère-M et plusieurs dizaines de satellites plus petits, dont les deux iraniens.
Les deux satellites iraniens, nommés Kowsar et Hodhodont été les premiers lancés au nom du secteur privé du pays. En 2022, une fusée russe a lancé un satellite iranien d’observation de la Terre construit en Russie sur commande de Téhéran.
Le lancement de mardi intervient alors que la Russie et l’Iran ont renforcé leurs liens dans divers domaines. L’Ukraine et l’Occident accusent Téhéran d’avoir fourni à Moscou des centaines de drones explosifs destinés à être utilisés sur le champ de bataille en Ukraine et d’avoir contribué au lancement de leur production en Russie. Les livraisons de drones iraniens, que Moscou et Téhéran ont niées, ont permis un barrage constant de frappes de drones à longue portée sur les infrastructures ukrainiennes.
Moscou et Téhéran envisagent de renforcer davantage leurs liens grâce à un « partenariat stratégique global » qui sera signé lors de la visite prévue du président iranien Massoud Pezeshkian en Russie. La date de la visite n’a pas encore été fixée, mais le Kremlin a indiqué qu’elle pourrait avoir lieu prochainement.
Le lancement réussi mardi de satellites iraniens au sommet d’une fusée russe fait suite à une série d’échecs de lancement subis par le programme spatial civil iranien ces dernières années. Le programme Simorgh, une fusée porte-satellite, a connu cinq échecs consécutifs.
Canada
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