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Un jeune Inuk abattu par la police à Salluit et son jumeau blessé

Des dizaines de manifestants en colère se sont rassemblés lundi devant la résidence où un jeune père de famille de la communauté de Salluit, dans le nord de la province, a perdu la vie après qu’un policier a ouvert le feu dans sa direction.

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« Justice pour Joshua », ont tonné des manifestants, pancartes à la main, lundi après-midi, alors qu’ils marchaient au cœur du village enneigé de Salluit. Ils se sont ensuite arrêtés pour se faire entendre devant la résidence où un Inuk âgé d’une vingtaine d’années est décédé plus tôt ce matin.

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Les manifestants dans la rue ont crié « Justice pour Josué ».

Photo fournie par MOSES TARKIRK

Vers 4 heures du matin, un policier aurait déchargé son arme à feu sur Joshua Papigatuk lors d’une intervention. Il est mort. Son frère jumeau aurait également été grièvement blessé. Il a été évacué par avion pour se faire soigner, selon nos informations.

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Des membres de la communauté se sont rassemblés devant la résidence où l’homme a été tué par balle par un policier tôt lundi matin.

Photo fournie par MOSES TARKIRK

On ne connaît pas actuellement l’origine de l’intervention du Service de police du Nunavik ni ce qui aurait poussé le policier à appuyer sur la gâchette. Des enquêteurs du Bureau des enquêtes indépendantes se rendront dans le Nord-du-Québec pour examiner le travail des policiers et savoir s’ils ont agi selon les règles de l’art.

En colère

Le drame a immédiatement déclenché une vive colère chez de nombreux habitants du petit village du nord « où tout le monde se connaît ».

« La communauté est furieuse. C’est comme si nous étions témoins d’un meurtre. On ne se sent même plus en sécurité dans la rue avec ces policiers”, a déclaré Moses Tarkirk, un ami d’enfance des victimes. Selon lui, ses deux amis étaient en état d’ébriété, mais n’avaient pas d’armes lors de l’intervention policière mortelle.

A l’autre bout du fil, il a eu du mal à retenir ses larmes. « C’est choquant, c’est vraiment difficile. Les policiers ont des teasers, des matraques télescopiques. Ils auraient pu utiliser autre chose pour éviter de dégainer leur arme contre une personne”, déplore-t-il.

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Photo prise depuis FACEBOOK, PIARI KAUKI GENTES

Dans une vidéo captée par un témoin et qui circule largement sur les réseaux sociaux, on voit le moment où un policier aurait tiré. La séquence de 12 secondes se déroulerait en pleine rue. Deux explosions se font entendre, tandis qu’un individu s’effondre au sol.

Moses Tarkirk a décrit son ami Joshua, père de plusieurs enfants, comme un homme poli et généreux, toujours prêt à donner un coup de main aux autres.

« Les jumeaux étaient toujours ensemble. Quand nous étions jeunes, nous passions nos journées à jouer et à nous amuser dehors, à aller à la pêche, à la chasse, se souvient-il. C’est une montagne russe d’émotions.

Son décès a également touché plusieurs de ses collègues de la mine Raglan, qui ont mis en place du soutien à ses employés.

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Carte de Salluit, dans le Nord du Québec.

Photo provided by LE JOURNAL DE MONTRÉAL

Un autre drame

Il s’agit d’une nouvelle tragédie pour le village de Salluit, où vivent environ 1 600 personnes. En septembre, un adolescent de 17 ans, très ivre, aurait battu sa propre mère à mort.

La communauté, la deuxième plus au nord de la province, a également été secouée en janvier dernier, lorsqueUn garçon de 4 ans est décédé après avoir été attaqué par des chiens sauvages.

–Avec la collaboration de Camille Payant

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