Citoyens américains à Tahiti ou de passage en attendant

Donald Trump, le Républicain contre la Démocrate, Kamala Harris. Le scénario de 2016 va-t-il se répéter ? Ou les États-Unis éliront-ils leur première femme présidente ? Questions actuellement sans réponse pour Kavika Knight. Né il y a 56 ans d’un père américain et d’une mère marquisienne. Il suit ces élections de loin. Car il sait par expérience que tout ne se joue pas le jour J.
« Le candidat qui remporte le vote populaire n’est pas nécessairement celui qui deviendra président des États-Unis. En 2016, Hillary a remporté le vote populaire contre Trump. Et malgré tout, elle a perdu lors du vote électoral. En 2020, Biden contre Trump. Biden a tout gâché, il a gagné par 7 millions de voix. Mais au collège électoral, c’était beaucoup plus proche…Je pense donc que par exemple, lors des prochaines élections, Kamala Harris gagnera au vote populaire. Mais il n’est pas certain qu’elle remportera le vote électoral et c’est là que tout se joue. C’est pour cela qu’on parle de swing states aux Etats-Unis.»estime Kavika Knight, 30 ans de résidence à Tahiti

Les Swing States, les fameux Swing States, comme la Pennsylvanie, où le vote électoral peut faire basculer le résultat du vote populaire. Kevin Heminway le sait très bien. Né aux Etats-Unis, le shaper floridien s’est bâti une réputation dans le monde du surf polynésien.
Et tous les quatre ans, il suit attentivement les débats des candidats pour se forger son opinion. “Je pense qu’avec la situation internationale actuelle, nous ne voulons pas mettre au poste de président quelqu’un qui ne peut pas gérer correctement la politique internationale”, avance
Kevin Heminway, qui vit à Tahiti depuis 40 ans.

Les touristes américains en vacances à Tahiti ont déjà rempli leur devoir civique. Par le système de vote par correspondance ou en ligne. « J’ai voté par avance. Au Nebraska, nous recevons les bulletins de vote chez nous, un mois avant les élections. Et nous les renvoyons par mail ou directement via internet via Dropbox”dit Christy, qui vient du Nebraska. Roxanne, originaire du Colorado, a déjà rempli son devoir civique avant de venir ici : «J’ai déjà voté. Devant le bâtiment où je travaille, il y a un poste de collecte des bulletins de vote. Même chose pour
Kathy de Californie, »o« J’ai voté il y a deux semaines, le 18 octobre, juste avant de venir à Tahiti. »

Une campagne historique aux enjeux géopolitiques cruciaux. Ce mardi, les Américains désigneront 538 grands électeurs. Leur mission : élire le 47e président ou le premier président des Etats-Unis… qui prendra ses quartiers à la Maison Blanche le 20 janvier.

Le reportage de Kaline Lienard :

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