L’élection présidentielle américaine dépasse les frontières du pays. L’issue du vote, organisé dans la nuit du 5 au 6 novembre 2024 avec décalage horaire, aura des répercussions sur tous les pays qui commercent, négocient ou travaillent avec les Etats-Unis. Comment regarde-t-on cette élection depuis l’Yonne ? Quels échos nous parviennent d’outre-Atlantique ? Les questions s’accumulent à l’approche du vote.
Barbara Becquiot est née aux États-Unis. A 81 ans, ce retraité de l’Education nationale, basé dans l’Yonne, s’inquiète de l’issue du vote. « Si c’est Harris, ce sera un soulagement car elle est toujours l’ancienne procureure générale de Californie, donc quelqu’un de profondément honnête. Si M. Trump gagne. Je vais être très direct. Nous avons quelqu’un dont la principale préoccupation en ce moment n’est pas d’aller en prison ou d’être retrouvé avec un bracelet électronique.“, lance le franco-américain.
Un sentiment d’impuissance
Barbara arrive en France en 1965-1966. Elle a ensuite oscillé entre les deux pays pendant des décennies. “Je ne reconnais pas l’Amérique de quand j’étais jeune. Il y a de la violence dans la société. Une fois, alors que j’étais professeur là-bas, on m’a traité de communiste parce que j’avais proposé un projet sur les médias en Europe. explique le retraité.
Barbara Becquiot s’inquiète pour elle : «Ça me fait peur quel que soit le résultat. Si Trump gagne, je ne peux même pas imaginer ce que cela pourrait faire pour l’Europe. Oui, j’ai des raisons de m’inquiéter. J’ai pas mal d’amis là-bas qui sont très inquiets. J’ai aussi mon fils avec ma belle-fille. Ils se sentent impuissants face à ce qui se passe.
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Une campagne violente
L’élection intrigue depuis les terres icaunaises, elle prend une autre dimension lorsqu’un Icaunais s’y rend. Lors d’un déplacement professionnel dans le cadre de ses fonctions de vice-président du conseil régional de Bourgogne, Nicolas Soret, également maire de Joigny, a pu constater la vigueur de la campagne électorale. Il était en visite dans le Wisconsin la dernière semaine d’octobre. L’État fait partie de ceux qui peuvent remporter la victoire.
« La violence de la campagne, on la ressent quand on est dans le pays. Il existe encore une forme de tension par rapport à ce que sera le résultat du vote, mais aussi sur la suite.explique Nicolas Soret. Dans le Wisconsin, ils barricadaient plusieurs endroits stratégiques pour s’assurer qu’ils ne soient pas attaqués. Et cela donne une atmosphère tout à fait unique.
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