Le vainqueur a été désigné dès le premier tour, par six voix, a indiqué l’Académie Goncourt sur son site Internet.
L’écrivain a été récompensé pour son livre où « le lyrisme rivalise avec la tragédie, et qui donne voix aux souffrances liées à une période sombre en Algérie, celle des femmes en particulier ».
“Ce roman montre comment la littérature, dans sa grande liberté d’auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace à côté de l’histoire historique d’un peuple, un autre chemin mémoriel”, ajoute l’académie.
Daoud a été nominé aux côtés de trois autres romans, dont celui d’Hélène Gaudy, « Archipels », qui a terminé à la deuxième place avec deux voix.
« Houris » raconte l’histoire d’une jeune femme blessée pendant la guerre civile en Algérie qui explore le passé de son pays en parlant à l’enfant qui grandit dans son ventre.
Sur le réseau X, Kamel Daoud a eu une pensée pour ses parents, “son père décédé et sa mère qui est encore en vie, mais qui ne se souvient plus de rien”.
“C’est votre rêve, payé par vos années de vie”, a-t-il écrit en reliant une photo de ses parents. Il n’y a pas de mots pour vraiment dire merci.
Kamel Daoud a longtemps travaillé à Oran, en Algérie, mais est désormais basé en France. Il débute sa carrière comme journaliste, avant de se consacrer à l’écriture.
Daoud a également reçu le prix Goncourt du premier roman en 2015 pour « Meursault, contre-enquête ».
Ses livres ultérieurs ont également remporté plusieurs prix, dont « Zabor ou Les Psaumes », qui a reçu le prix Transfuge du meilleur roman francophone 2017 et le prix Méditerranée 2018.
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