À la fin des années 1980, Mike Tyson est au sommet de sa gloire. Le boxeur croise alors la route d’un promoteur immobilier milliardaire. Il veut transformer une ville sans charme sur la côte du New Jersey en un nouveau Las Vegas avec ses propres casinos étincelants le long de la plage. « Atlantic City se trouve à deux heures de route de New York. En plus de ça, aller à Vegas, c’est une balade à dos de chameau ! » raconte celui qui devient alors le nouveau confident du champion du monde des poids lourds. Le temps de quelques combats, Atlantic City est le nouvel eldorado de la boxe et Donald Trump s’en remplit les poches.
Mais l’expérience est de courte durée. Avant d’entrer à la Maison Blanche en 2016, Trump a fermé tous ses casinos. En 2024, Atlantic City est une ville en ruine, en proie à la pauvreté et à la drogue.
Depuis 35 ans pourtant, Trump et Tyson sont restés proches et le boxeur fait partie de ceux qui lui témoignent son soutien. Le candidat républicain à la présidence des États-Unis s’est intéressé à la boxe par intérêt. Mais on ne peut pas lui enlever sa passion pour le sport. A commencer par celui qu’il pratique quasiment tous les jours, parfois au détriment d’un rendez-vous important : le golf.
C’est sur un parcours qu’il a été victime d’une tentative d’assassinat mi-septembre. Le magnat possède une vingtaine de parcours sur plusieurs continents et un véritable empire vert auquel s’intéresse la justice, intriguée par les conditions de son financement.
Au cours de son premier mandat, Trump a joué, selon CNN, une centaine de parties d’au moins 18 trous chacune. Son handicap (son niveau, le meilleur étant 0) serait de « 10 » même s’il dit qu’il est de « 3 », ce qui semble impossible à son âge (78 ans). Conseil de ceux qui ont partagé une partie avec lui : mieux vaut éviter de le défier. Il n’y a pas qu’en politique que le milliardaire déteste perdre. Il « triche au golf comme Michael Phelps nage », écrit l’un de ses biographes, Rick Reilly.
Une de ses boules tombe à l’eau ? Elle se retrouve comme par enchantement au prochain coup au milieu du fairway, ni vu ni connu. Au golf, il n’y a pas d’arbitre et c’est pratique. La tricherie dans le sport lui est venue très tôt : au lycée, il disait avoir marqué un but au football, notre football, qu’il déteste, en le frappant si fort qu’il faisait des trous dans le filet. Même ses coéquipiers disent qu’il n’y avait pas de filet dans le but ce jour-là.
LeBron James, Stephen Curry avec Harris ; Tiger Woods pour Trump
Son premier contact avec le sport s’est fait avec un autre ballon plus petit. Avec sa carrure de déménageur (1m90), Trump a débuté par le baseball. Il dit qu’il était un joueur remarquable. “J’étais censé devenir professionnel”, avait-il déclaré sur MTV en 2010. C’est avec le baseball que son nom est apparu pour la première fois dans les journaux, il y a exactement 60 ans pour saluer un home run, un tour complet autour des fondamentaux.
Les médias américains n’ont cependant trouvé aucune trace de lui dans la moindre détection de franchise professionnelle. Exempté de la guerre du Vietnam en raison d’un problème au pied, Trump n’est pas allé plus loin dans sa volonté de devenir athlète professionnel. Plus tard, il tente de racheter quelques franchises de la NFL (football américain), sans succès.
Le rapport de Kamala Harris au sport est plus discret. Originaire d’Oakland, la candidate démocrate est fan des Golden State Warriors, la franchise NBA, qui évoluait jusqu’en 2020 dans cette ville de la baie de San Francisco où elle réside désormais. Debout à l’aube, elle commence sa journée par une balade d’une demi-heure en vélo d’appartement, où qu’elle soit. Elle aime aussi la F1 et particulièrement Lewis Hamilton.
Elle prend cependant sa revanche sur sa rivale en termes de soutien du monde du sport américain. Les basketteurs LeBron James, Stephen Curry, Magic Johnson, Gregg Popovich, Steve Kerr ; la légende du tennis Billie Jean King, Coco Gauff, la footballeuse Megan Rapinoe, l’icône Carl Lewis, entre autres, la soutiennent publiquement. En face, Trump compte sur l’ancien lieutenant de Jordan aux Bulls Dennis Rodman, quelques stars du football américain et du baseball, son ami et ex-golfeur Jack Nicklaus, l’ancien lutteur Hulk Hogan, le patron de l’UFC Dana White.
Ce dernier considère que sans Trump, le MMA serait mort-né. Plus surprenant : la superstar du golf Tiger Woods lui promet son vote. Woods dit qu’il n’a pas dormi de la nuit après la tentative d’assassinat de son « ami Trump » en juillet.
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