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pourquoi les secours ont-ils peur de découvrir encore davantage de victimes ?

Par

Jade Lacroix

Publié le

4 novembre 2024 à 12h51

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Les opérations de recherche ont repris lundi 4 novembre 2024 en Espagne, six jours plus tard les terribles inondations qui ont fait au moins 217 mortsles autorités craignent la découverte de nouvelles victimes, notamment sur le parking d’un centre commercial de la banlieue de Valence.

Pluies torrentielles près de Barcelone

Lundi matin, l’agence météorologique espagnole (Aemet) a assuré que la situation de « crise météorologique » était terminée dans la région de Valence. En revanche, elle a placé Barcelone et sa zone métropolitaine, 350 kilomètres plus au nord, en alerte rouge, où des pluies torrentielles ont commencé à tomber.

Dans l’agglomération de Barcelone, le trafic des trains de banlieue a été suspendu et un comité de crise mis en place à l’aéroport international de Barcelone-El Prat, où une quinzaine de vols ont été détournés, selon les autorités.

Trouver les disparus

Au lendemain d’une journée chaotique, au cours de laquelle une foule en colère a accueilli avec des insultes et des jets de boue la visite du Premier ministre Pedro Sánchez et du roi Felipe VI dans l’une des localités les plus touchées par les inondations, la priorité reste de retrouver les disparus.

Selon une dernière évaluation, au moins 217 personnes sont mortes des inondations survenues la semaine dernière : 213 dans la seule région de Valence, trois en Castille-la-Manche et une en Andalousie.

Mais le nombre final de victimes pourrait être plus élevé : un nombre indéterminé de résidents sont toujours portés disparus et de nombreux parkings souterrains, complètement inondés, n’ont pas encore été entièrement inspectés.

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“Nous ne sommes pas sûrs de ce que nous allons trouver”

Les autorités sont particulièrement préoccupées par la situation du parking souterrain de Bonaire, un vaste centre commercial d’Aldaia, une ville de 31 000 habitants dans la banlieue de Valence. D’une capacité de 5 700 placesdont près de la moitié se trouve au sous-sol, ce dernier est complètement inondé.

« Le centre commercial est dévasté dans sa partie haute. Et là-bas se trouve une terrible inconnue. Nous ne sommes pas sûrs de ce que nous trouverons », a déclaré le maire d’Aldaia, Guillermo Lujan, à la télévision publique TVE. “Nous voulons être prudents” mais “ça peut être terrible”.

Ces derniers jours, le personnel de l’Unité Militaire d’Urgence (UME), qui intervient lors de catastrophes naturelles, a installé de nombreuses pompes pour commencer à évacuer l’eau. Des plongeurs ont réussi à pénétrer dans le sous-sol, sans pour l’instant repérer aucun corps.

Une démarche mal accueillie par la royauté

Dans les localités les plus touchées par les inondations, la colère et la détresse règnent toujours, six jours après le drame. De nombreuses rues restent encombrées par des tas de voitures, de boue et d’ordures, et des maisons sans téléphone ni électricité.

«Je suis née ici et j’ai tout perdu», a-t-elle déclaréAFP Teresa Gisbert, habitante de Sedavi, une autre ville sinistrée de la banlieue de Valence.

Dans sa maison, une ligne sombre de boue d’un mètre de long est visible là où l’eau a pénétré. « Ils nous ont dit « alerte pluie » mais ils auraient dû nous prévenir des inondations », déplore cette femme de 62 ans.

Dimanche, ce sentiment d’impuissance s’est transformé en un flot de colère lorsque le roi Felipe VI et la reine Letizia se sont rendus avec Pedro Sánchez et le président conservateur de la région de Valencia, Carlos Mazón, à Paiporta, une municipalité considérée comme l’épicentre de la tragédie.

“Assassins!” Assassins ! », criaient des habitants exaspérés. Certaines personnes ont jeté de la boue et divers objets sur le cortège, tandis que des insultes ont été lancées contre le Premier ministre et Carlos Mazón, qui ont été rapidement évacués par les services de sécurité.

Dans une tension extrême, les souverains recevaient de la boue sur le visage et les vêtementsun épisode sans doute sans précédent dans l’histoire de la monarchie espagnole.

Visiblement émus, mais impassibles, ils sont restés une heure pour discuter avec les habitants avant de repartir.

Le ministre des Transports Oscar Puente a admis à la télévision que ce voyage n’avait peut-être pas été organisé au meilleur moment, admettre « une erreur possible ».

Avec l’AFP

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