L’Iran aurait donc choisi la voie de l’escalade. Selon deux sources iraniennes citées par le New York Times, Téhéran va riposter après l’attaque israélienne du 26 octobre. Ces frappes ont été menées en représailles à l’attaque de missiles iranienne du 1er octobre. Attaque qui était elle-même une réaction aux assassinats qui avaient visé plusieurs responsables iraniens ou alliés de l’Iran.
« La réponse de l’Iran à l’agression sioniste est claire. Nous n’avons jamais laissé une attaque sans réponse depuis 40 ans. Nous sommes capables de détruire tout ce que possèdent les sionistes en une seule opération a déclaré le général Ali Fadavi, commandant adjoint du Corps des Gardiens de la révolution iraniens. Les projets iraniens une réponse féroce et brutale ” a “ l’action désespérée » d’Israël, a également indiqué le chef du bureau du guide suprême, Gholamhossein Mohammadi Golpayegani.
Venger la mort des soldats tués
Lors de son attaque du 26 octobre, Israël a notamment détruit une grande partie de la défense aérienne iranienne autour de la capitale et des sites stratégiques, comme des raffineries. “ Si l’Iran commet l’erreur de lancer un nouveau barrage de missiles sur Israël, nous saurons une fois de plus comment atteindre l’Iran et frapper très, très fort. », a prévenu la semaine dernière le lieutenant-général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne. L’officier a suggéré que la destruction de la défense aérienne était un message adressé à l’Iran. ” Nous devrons peut-être (attaquer) à nouveau. Cet événement n’est pas terminé ; nous sommes toujours en plein milieu. »
Pourquoi l’Iran prendrait-il le risque d’attaquer Israël, qui riposterait à nouveau peu après ? Selon des sources iraniennes, l’ayatollah Ali Khamenei aurait lui-même ordonné la préparation de nouvelles frappes contre son ennemi juré. Il aurait pris sa décision en tenant compte de l’ampleur des dégâts causés par les frappes israéliennes mais aussi en raison de la mort d’au moins quatre soldats iraniens.
Après les élections américaines ?
« Ils sont prêts à prendre ce risque pour ne pas paraître faibles et prouver qu’ils ont le pouvoir au nom de leur crédibilité nationale et internationale. », estime Sina Azodi, experte de l’armée iranienne et professeure adjointe à l’université George Washington, au New York Times. Une nouvelle attaque iranienne serait considérée comme une escalade de la part de l’Iran, mais ils n’y voient pas une menace existentielle « . Un pari risqué : le président américain Joe Biden avait utilisé tout son poids pour dissuader Israël de bombarder le programme nucléaire iranien ou les installations pétrolières du pays. Il est peu probable qu’Israël s’y accroche une seconde fois.
Des responsables iraniens toujours cités par le New York Times précisent que plusieurs dizaines de cibles militaires en Israël ont été sélectionnées pour la future attaque. Mais l’Iran serait également tenté de jouer la carte de la prudence et d’attendre avant d’agir. Téhéran craint qu’une nouvelle flambée de violence contre Israël juste avant les élections présidentielles américaines ne profite à Donald Trump, autre ennemi juré de l’Iran. La nouvelle attaque iranienne pourrait donc avoir lieu entre le 6 novembre et l’investiture du prochain président américain.
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