On avait l’habitude de voir La Trinité-sur-Mer occuper la première place en termes de prix de l’immobilier dans la région, mais les derniers chiffres des notaires viennent de bouleverser ce classement que l’on croyait quasiment immuable. Pour la première fois depuis de nombreuses années, dans un marché à la baisse, c’est Carnac (+4,7%) qui prend la tête. Pas de beaucoup certes, mais avec un prix médian de 675 000 €, il détrône La Trinité (-9,9%) qui reste toujours au contact à 653 500 €.
Des prix qui restent très élevés, bien devant les autres communes du top 10 du territoire, toutes situées sur le littoral ou en deuxième ligne comme Crac’h (+10,1%), seule commune au-dessus de 400 000 €, avec un prix médian de 430 800 €, n’ayant pas d’accès direct à la mer. « Mais Crac’h est aujourd’hui une petite ville très attractive grâce à sa situation proche du centre-ville, et surtout, elle reste un peu moins chère que ses voisines La Trinité ou Locmariaquer », explique la gérante de Christine Immo, à Bono.
Difficile pour les jeunes ménages
Le Bono, commune qui, comme toutes les communes situées dans ce top 10, a également dépassé la barre des 400 000 €, malgré une baisse de 8,7 % sur l’année dernière. « Aujourd’hui à Bono, en dessous de 400 000 €, vous ne trouverez qu’une petite maison avec des travaux. Beaucoup de gens viennent d’abord pour les vacances, achètent un bien puis s’installent pour l’année. Malheureusement, il est très compliqué pour les jeunes ménages de venir chez nous, même si nous avons quelques couples avec enfants qui ont des revenus suffisants pour s’installer ici », constate le négociateur. Une analyse réalisée par la quasi-totalité des professionnels implantés sur le littoral sur le territoire d’Auray Quiberon Terre Atlantique (Aqta). “Ne vous y trompez pas, beaucoup de gens qui achètent sur la côte sont des retraités, ou plutôt des personnes entre 50 et 65 ans qui préparent leur retraite”, soulignent-ils.
La vie du village
Que recherchent les acheteurs ? Incontestablement la qualité de vie. « Nous avons de plus en plus d’acquéreurs qui souhaitent laisser leur voiture au garage et pouvoir tout faire à pied ou à vélo », estime Hervé Pinson, chez Côtes West Immobilier, à Trinité-sur-Mer. Il a une vision globale du littoral et fait le même constat quelle que soit la commune choisie. « Aujourd’hui, les gens ne veulent pas seulement une municipalité, ils veulent aussi un quartier bien précis. Les centres-villes sont particulièrement appréciés pour un accès facile aux commerces, aux écoles, mais aussi à la plage. Sans oublier la vue mer, la cerise sur le gâteau, qui est importante. »
Cette tendance se retrouve également à Quiberon (- 9 %) et Saint-Pierre (+ 11,6 %), dont certains quartiers restent très demandés comme Port Haliguen dans sa nouvelle version ou Kerbourgnec ou encore Ker Mahé. « La Côte Sauvage est moins prisée », constate-t-on chez Century 21 Presqu’île. Un peu en retrait, Plouharnel reste également une destination prisée avec un prix médian de 415 900 € non loin de Quiberon et ses 455 000 €.
Nourriture à la cote
Si l’on excepte le cas particulier des îles, qui restent des niches avec très peu de biens à vendre, d’où la place de Bangor dans le top 10 et ses 450 000 € (-1,1%) et attirent une clientèle « coup de cœur » très ciblée, on constate que les acheteurs se tournent également vers d’autres secteurs d’Aqta, comme celui de l’estuaire d’Etel. Étel qui, comme l’explique Square habitat, « séduit de plus en plus par son dynamisme ». Évidemment, à en juger par la hausse des prix de 14,8% enregistrée sur l’année. Reste le point noir des zones inondables… C’est une question que l’on se pose, comme celle du Diagnostic de Performance Energétique (DPE), mais elle entre dans la négociation.
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