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pourquoi une hausse des prix aussi fulgurante ?

Le prix de la viande bovine a augmenté ces dernières années et cette hausse pourrait se poursuivre l’année prochaine.

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Cette année, le prix élevé s’explique en partie par les récoltes de blé qui « ont été assez moyennes ».

« Il y a eu des sécheresses, il y a eu des productions élevées. Il y a une demande de bœuf qui est restée forte», explique Pascal Thériault, agronome et économiste à l’Université McGill, en entrevue à LCN.

Comme il faut deux ans pour faire mûrir un bœuf afin qu’il soit prêt à être abattu, les décisions prises en 2022 impactent désormais la situation actuelle.

« En 2022, nous avons eu des augmentations du prix des céréales, et puis quand nous avons une augmentation du prix des céréales, normalement, les producteurs de bœuf américains, ce qu’ils font, eh bien, ils abandonnent leur troupeau, ils abattent davantage d’animaux. «des animaux parce que les coûts de production sont trop élevés», estime M. Thériault.

Selon ce dernier, les producteurs qui ont réduit leur cheptel tentent désormais de le reconstituer, mais les taux d’intérêt et le prix des céréales restent très élevés.

“Ils vont ralentir la vitesse à laquelle ils reconstitueront leur cheptel, puis avec la demande de viande bovine qui est encore forte, cela va inévitablement faire pression sur les prix”, estime-t-il.

Quand les prix baisseront-ils ?

L’agronome et économiste ne croit pas que le prix du bœuf baissera de si tôt.

« Je pense que, compte tenu de ce que nous avons vécu il y a deux ans sur les prix des céréales, nous continuerons à voir le prix du bœuf augmenter pendant au moins six mois, voire un an. », dit-il.

Le prix des céréales utilisées pour nourrir les animaux sera déterminant pour établir le prix de la viande bovine.

« Il ne faut pas oublier qu’amener un bœuf à maturité pour l’abattage prend deux ans, alors ce qui se passe aujourd’hui, une décision prise aujourd’hui en production bovine, n’aura un impact final que dans 24 à 28 mois », affirme Pascal Thériault.

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus.

 
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