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quand l’or rouge de Camargue dévoile tous ses secrets

Chaque automne, à Marguerittes, l’association Safran de Camargue célèbre la récolte de cet « or rouge » aussi précieux que capricieux.

A Marguerittes, la récolte du safran s’accompagne depuis sept ans d’une fête conviviale et ensoleillée, bien ancrée dans la tradition méridionale. Ce rendez-vous annuel est organisé par l’association Safran de Camargue, qui s’efforce de faire découvrir cette épice rare et précieuse sous toutes ses facettes, des plats fumants aux anecdotes culturelles. Une fête gastronomique, agricole et pédagogique, où se côtoient producteurs passionnés et visiteurs curieux.

Un or rouge menacé par le climat

« Ce parti est né d’une question simple »» raconte Yves Texier, à l’origine de l’événement et récent médaillé d’or au concours Gard Gourmand 2024 pour son sirop de safran. « Les gens m’ont demandé : « le safran, on aimerait le voir ! Nous avons donc décidé de l’inviter à la fête. Et même si la récolte du safran, ce précieux or rouge, est modeste cette année, en ce dimanche 3 novembre, le spectacle est toujours au rendez-vous.

Cette année, la récolte a été particulièrement courte.
Midi Libre – Pierre Meuriot

Si cette épice est précieuse, c’est aussi parce que sa culture est capricieuse. Antoine Bogard, membre de l’association, s’explique avec une pointe de déception : « Cette année, la récolte a été très courte. L’été indien a joué contre nous. Habituellement étalée sur une vingtaine de jours, la récolte du safran n’a duré cette année qu’une dizaine de jours, perturbée par une météo de plus en plus instable. Le réchauffement climatique, pour cette épice, pourrait bien devenir un redoutable ennemi.

Une star culinaire et thérapeutique

Pour produire ce safran d’exception, l’équipe de la SAS Safran de Camargue et l’association exploitent un champ d’un hectare à Vauvert. Un hectare ? C’est très peu pour une production à grande échelle, mais pour le safran, c’est une tâche immense. En effet, il faut environ 150 fleurs pour obtenir un seul gramme de safran, et plusieurs milliers de fleurs pour un kilo – un chiffre qui reste un rêve pour de nombreux producteurs. « La valeur du safran est éphémèreconfie Antoine, et la n’a même pas de marché pour ce produit. Nous devons être créatifs et ajouter de la valeur à notre récolte grâce à des sous-produits comme les sirops et autres.

Le safran, cette épice plus chère que l’or.
Midi Libre – Pierre Meuriot

Pour le public, la fête est l’occasion de redécouvrir le safran, cette épice qui a traversé les âges et les continents, autrefois prisée par les empereurs et aujourd’hui revisitée dans les assiettes du sud de la France. « Dans le Sud, le safran est largement utilisé en cuisine. Il revient même à la mode. »sourit Antoine. Des plats gourmands, comme le riz au safran, la purée au parfum doré ou le magret de canard nappé de sirop de safran, ravissent les papilles des visiteurs du déjeuner. Mais le safran ne séduit pas que le palais : cette épice est également prisée en phytothérapie pour ses propriétés antidépressives. Un super-ingrédient, riche en bienfaits et en promesses.

 
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