Par
Éditorial Guingamp
Publié le
3 novembre 2024 à 11h36
Voir mon actualité
Follow L’Écho de l’Argoat
Le paiement d’un billet d’entrée pour visiter Notre-Dame de Paris en vue de récolter des fonds pour la préservation d’autres monuments religieux est courant.
La grande Notre-Dame viendra-t-elle en aide à sa petite sœur costaricienne ?
Comme elle avait promis au printemps de ne pas l’oublier, la ministre de la Culture Rachida Dati avait-elle encore en tête l’église de Bringol, incendiée en avril, en faisant cette proposition ?
Ce vendredi 25 octobre au matin, l’heure était plutôt à planifier les prochaines actions à mener par la municipalité, en rencontrant le préfet Serge Delrieu, des membres de la direction régionale des affaires culturelles, du conservatoire départemental, l’architecte des bâtiments. de France Denis Lefort, l’architecte Vincent Jouve, ayant déjà travaillé pour l’église, ainsi que des membres du diocèse et de la paroisse.
« L’incendie a profané notre église »
Maintenant que le montant de la cotisation d’assurance est connu, autour d’un million d’euros, les élus de Bringol veulent faire avancer le dossier de l’église municipale avant qu’elle ne tombe dans l’oubli.
Le maire Philippe Thomas a posé une question importante : « L’incendie a profané notre église. Quel avenir lui choisir ? »
La priorité, reconnue par tous, est de pouvoir débuter l’évacuation des décombres et de mettre le bâtiment hors d’eau, tout en préservant le clocher inscrit à l’inventaire complémentaire.
Les retables des XVIIe et XVIIIe siècles, classés monuments historiques, resteront probablement la plus grosse perte causée par l’incendie.
Du côté des professionnels de la culture, on garde espoir que certains vestiges auraient pu être préservés, en tombant les premiers, étant ainsi protégés du feu par les décombres.
Lors du déminage, des travaux de recherche minutieux devront être menés, parallèlement aux protections à prendre quant à la présence de plomb provenant des peintures intérieures et des vitraux.
L’évacuation des eaux doit se faire, quant à elle, en respectant la structure et la silhouette actuelle de l’église qui la rend unique dans le paysage des églises de la région.
Bringolo, laboratoire de l’avenir des églises en France ?
A l’issue de la séance, l’autorité préfectorale a soutenu la reconnaissance d’utilité publique de l’association pour la restauration de l’église.
Elle dispose aujourd’hui d’environ 25 000 € en numéraire, obtenus auprès des particuliers, des communes voisines et des associations qui ont organisé à son profit des manifestations sportives ou culturelles. L’association devrait voir ses dons augmenter, car ceux-ci sont déductibles des impôts.
L’église a été désacralisée par l’incendie. Il pourrait donc devenir un autre lieu, pas seulement religieux, au cœur de la commune.
S’il précise ce point en ajoutant que la réflexion ne fait que commencer en raison des travaux prioritaires et de leur durée, le maire tient à assurer « que rien ne sera fait à l’église, notamment au fait qu’elle soit entourée du cimetière ». . »
L’histoire a montré que malgré l’incendie de 1889, Notre Dame de Bringolo a su conserver sa singularité, car elle a été reconstruite à l’identique, alors que l’heure était à la construction d’églises plus monumentales.
Sa restauration au XXIe siècle sera-t-elle le signe d’une nouvelle singularité et d’un nouvel usage de notre patrimoine architectural dans ce que l’on appelle désormais « ruralité » ?
Association pour la restauration de l’église Notre-Dame de Bringolo. Contact et dons à la mairie de Bringolo, au 02.96.74.10.87, ou via le site Helloasso.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.
Related News :