LL’ancien policier américain Brett Hankison a été reconnu coupable, vendredi 1er novembre, par la justice fédérale, pour son rôle dans la mort de Breonna Taylor, une jeune femme noire devenue une icône du mouvement Black Lives Matter. Le coupable recevra sa sentence en mars prochain.
Son acquittement par la justice locale en 2022, non pas pour sa mort mais pour des faits connexes, avait ravivé le sentiment d’injustice dans les milieux antiracistes et au sein de la communauté noire de la ville.
Une victime innocente de 26 ans
En mars 2020, trois policiers de Louisville ont fait irruption au domicile de Breonna Taylor, 26 ans, en pleine nuit, dans le cadre d’une enquête pour trafic de drogue visant son ancien petit-ami.
Son nouveau compagnon a cru qu’il s’agissait de cambrioleurs et a tiré avec une arme légalement possédée. La police a riposté et Breonna Taylor a été abattue à plusieurs reprises.
Sa mort n’avait pas beaucoup attiré l’attention jusqu’à la mort de George Floyd, étouffé par un policier blanc en mai 2020. Le nom de Breonna Taylor avait alors été scandé dans toutes les manifestations antiracistes de l’été. Malgré la colère, les procureurs locaux n’avaient inculpé qu’un seul des trois policiers en septembre 2020.
La police critiquée pour ses pratiques illégales
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Après la condamnation de Brett Hankison vendredi, deux autres policiers restent inculpés par la justice fédérale.
La police de Louisville recourt à plusieurs reprises à un usage excessif de la force et à d’autres pratiques illégales, discriminatoires, voire racistes, une retentissante enquête fédérale conclue en mars 2023. Le ministère de la Justice a dénoncé des « pratiques policières agressives », « mises en œuvre de manière sélective, notamment à l’encontre des Noirs ». .
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