« Quel que soit le président des Etats-Unis, rien ne changera pour le monde arabe »

Hana* sait que son point de vue est minoritaire dans son pays. Depuis Sanaa, la capitale yéménite, la jeune femme de 33 ans, qui travaille dans le commerce international, exprime un profond ressentiment envers Donald Trump qu’elle juge “pas sain d’esprit”, “tyrannique” et « irrespectueux envers les femmes ». A quelques jours de l’élection présidentielle américaine, le trentenaire préfère de peu le candidat démocrate, « celui qui vient à la place de Biden ». En fait, elle a oublié son nom. Une histoire de personnalités, car au fond Kamala Harris et Donald Trump, au coude à coude dans les sondages, « aura la même approche envers le Moyen-Orient », tandis que la région craint une évolution vers une guerre généralisée.

Mais il y a une chose sur laquelle la diplômée en sciences politiques est d’accord avec ses compatriotes, estime-t-elle : « Nous détestons vraiment, vraiment l’Amérique… Surtout à Sanaa… » Cela fait dix ans que les Houthis, soutenus par Téhéran, ont pris le contrôle de sa ville natale et règnent en maître sur presque tout l’ouest du Yémen. Si la jeune femme affirme ne pas soutenir leur régime, elle souhaite néanmoins que l’Iran, qui les soutient, reste une puissance forte dans la région.

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