Une taxe va bientôt augmenter le prix de nombreuses voitures, certaines dans des proportions sans précédent.
Acheter une voiture est un luxe pour de nombreux Français. Et cela pourrait bien l’être encore davantage très prochainement. Le nouveau gouvernement, qui entend renflouer les caisses de l’Etat en 2025, prévoit de renforcer les taxes et cela concerne également celles relatives à l’automobile. Entrée en vigueur le 1er janvier 2008, le malus écologique est une sorte de taxe déguisée sur la vente de voitures neuves. Elle pénalise l’achat des véhicules les plus polluants en gonflant leurs prix. Mais au fil des années, la liste des voitures concernées s’allonge.
Si vous envisagez d’acheter une voiture, nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas trop tarder. Si le projet de loi de finances 2025 est voté, le malus écologique concernera la quasi-totalité des véhicules présents sur le marché, à l’exception des voitures électriques qui en sont exonérées. Aujourd’hui, cette taxe concerne tous les véhicules émettant plus de 118 grammes de CO2 par kilomètre. Le texte prévoit d’abaisser le déclenchement du malus à 113g en 2025, à 106g en 2026 et enfin de 99g en 2027. Autant dire que même le plus petit citadin sera pénalisé, ce qui aura des effets d’entraînement sur le portefeuille de tous les automobilistes. .
Surtout, si les seuils de déclenchement du malus baissent, le montant des impôts augmente. En 2024, le minimum était de 50 euros pour les voitures « les moins » polluantes. Les petites citadines, comme la populaire et toujours très vendue Renault Clio, ont vu leurs prix en concession augmenter de 50 euros. Leur amende pourrait s’élever à 170 euros à partir de l’année prochaine. Une somme non négligeable pour les plus petits budgets, et on ne parle que des modèles les moins taxés. Car vous l’aurez compris, plus un véhicule émet de dioxyde de carbone, plus son malus augmente.
En 2024, le barème prévoyait un surcoût de… 60 000 euros pour les modèles émettant plus de 194 grammes de CO2. Certaines voitures de sport assez abordables, mais aussi des SUV assez puissants, ont vu leurs prix doubler ou presque. C’est par exemple le cas de la Toyota Yaris dans sa version sportive de 260 chevaux, qui affiche un prix de 72 000 euros alors qu’elle en vaut 37 000 sans le malus !
Ce sera encore pire dans les années à venir puisque l’augmentation du malus devrait augmenter progressivement et fortement pour les véhicules les plus sévèrement sanctionnés : 70 000 euros l’an prochain, 80 000 euros en 2026 et jusqu’à 90 000 en 2027. En trois ans, la Toyota La Yaris GR coûterait environ 127 000 euros, soit près de quatre fois son prix de base. De quoi décourager les acheteurs potentiels et pousser les constructeurs à arrêter la production de certains modèles.
Related News :