Anora de Sean Baker, Palme d’Or à Cannes en mai 2024, c’est le huitième film du réalisateur et scénariste américain, et une fois de plus, il nous emmène dans les marges, là où le rêve américain est une chimère.
Anora est formatrice dans une entreprise où, quand elle décide, elle va plus loin avec les clients. Ce qu’elle fait avec Ivan, un jeune Russe qu’elle suit chez elle, contre une grosse liasse de dollars. Elle découvre alors, près de Coney Island, une villa de luxe. Le gamin, mignon, mais totalement hors sol, est en fait le fils d’un oligarque russe, qui dilapide son argent dans des orgies. Au menu, alcool, coca et sexe.
Anora veut croire qu’il peut y avoir de l’amour avec ce fils à papa, mais lorsque son père est informé de ces aventures, il dépêche un groupe d’hommes de main en mode pied nickelé, pour remettre les choses en ordre. Combats fous, courses-poursuites nocturnes, c’est une romance trash menée comme un thriller, de l’humour nerveux et des émotions XXL pour cette jeune femme combative. C’est une question de dignité.
Mikey Madison dans le rôle principal est bouleversant, âgé de seulement 25 ans, et possède un potentiel énorme.
Couler, c’est un film d’animation pour une histoire finalement assez simple, celle d’un chat qui vit dans un lieu, sans présence humaine, avec d’autres espèces animales, et qui est surpris par une inondation et une gigantesque montée des eaux. Notre ami félin à quatre pattes devra voyager vers des terres inconnues pour survivre, accompagné entre autres d’un chien ou d’un lémurien, face à de nombreux dangers.
Ce qu’il y a à la fois frappant et redoutable dans Couler c’est que le réalisateur letton, Gints Zilbalodis, a voulu aller complètement à contre-courant de ce qu’on voit dans 90% des films d’animation. Ici, pas d’anthropomorphisme, les animaux ne sont pas humanisés, ils ne parlent pas, pendant 1h24 de film.
Même chose pour le graphisme, qui n’est pas comme les autres. Les mouvements de caméra sont également impressionnants.
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