Une ambulance ukrainienne criblée de balles a été exposée à Grenoble (Isère), ce vendredi 1er novembre, pour rappeler les crimes commis par l’armée russe depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. L’action vise également à récolter des dons pour financer de nouveaux véhicules sur le devant.
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Elle a été exposée comme témoignage des atrocités de la guerre en Ukraine. Ce vendredi 1er novembre, une ambulance ukrainienne criblée de dizaines d’impacts de balles déambulait dans les rues de Grenoble.
Ce projet, soutenu par 46 associations franco-ukrainiennes, vise à rappeler les violences qui touchent le pays, en guerre avec la Russie depuis février 2022 : « L’objectif est pédagogique. C’est important de montrer la réalité de la guerre en Ukraine, elle est très proche. C’est important de montrer aux gens quelque chose de concret, les vestiges de la guerre. Cette action rend les choses abstraites beaucoup plus concrètes. »explique Tatyana Lyubchyk, de l’association Ukraine Grenoble Isère, en charge de l’action dans la capitale des Alpes.
L’ambulance en question a vécu la réalité du conflit. L’histoire de ce véhicule remonte à avril 2022, soit quelques semaines après le début de l’invasion. La région de Kharkiv est alors partiellement occupée par les troupes russes. A Stary Saltiv, une ville proche de la frontière, un homme blessé a réussi à se réfugier dans le sous-sol d’un immeuble.
La victime appelle alors les secours. Ces derniers se précipitent malgré le danger. Mais lors du retour au véhicule, celui-ci est ciblé. Il ne redémarrera pas. Les soignants et la victime se retrouvent alors bloqués pour une longue période.
Ces scénarios ne sont pas exceptionnels. Ils sont même devenus monnaie courante : selon le ministère ukrainien de la Santé, 258 ambulances ont été détruites par l’armée russe depuis le 1er janvier 2024. Or, « tirer sur des ambulances est interdit par la Convention de Genève »rappelle le président de l’association.
A Grenoble, l’ambulance criblée de balles était exposée place de Verdun, devant la préfecture, à la gare mais aussi au Jardin de Ville. De nombreux visiteurs, intrigués par la carrosserie en mauvais état, sont venus rencontrer l’association Ukraine Grenoble Isère.
“Je trouve ça choquant de me faire tirer dessus en essayant d’aider son voisin”concède Matthieu, un jeune étudiant. « C’est bouleversant de voir qu’ils s’en prennent à des civils. Ce ne sont même pas des soldats. D’habitude, on voit ce genre de choses à la télé ou sur les réseaux sociaux »note son frère, Romain.
L’initiative de toutes ces associations, qui portent ce projet dans différentes villes de France, est aussi de récolter des dons : « Le deuxième objectif est de récolter des fonds pour pouvoir acheter d’autres ambulances comme celle-ci. Ces ambulances sont périssables en Ukraine. Leur durée de vie est très courte. C’est en moyenne seulement une quinzaine de jours. Sur le front, ces ambulances sont victimes de tirs, voire de mines.»poursuivi par Tatiana Lyubchyk.
Il est possible de participer à cette collecte de dons, en ligne, grâce à la cagnotte lancée par l’Union des Ukrainiens de France. Le véhicule est exposé à Grenoble jusqu’au dimanche 3 novembre.
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