News Day FR

« Nous voulions savoir où nous allions ! »

Funérailles, don d’organes… Sans tabou, ces Normands se confient sur leurs dernières volontés en cette Toussaint.

Les essentiels du jour : notre sélection exclusive

Chaque jour, notre rédaction vous réserve la meilleure actualité régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en contact avec vos régions.

Télévisions utilise votre adresse email pour vous envoyer la newsletter « Les incontournables du jour : notre sélection exclusive ». Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien présent en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Penser à sa propre fin, planifier la suite, vertigineux pour certains. D’autres y réfléchissent et oublient ensuite : « ttout ce qui concerne les funérailles j’ai encore rien fait, mais avec ma femme on y pense, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver, comme un accident », confie Alain.

Il est difficile d’anticiper les temps sombres et de commencer à rédiger un testament, mais le notaire Thomas Bricnet le rappelle : «le faire ne vous fait pas mourir..

Vient ensuite la question du choix entre la crémation et l’inhumation en pleine terre. “Fais-moi incinérer pour ne pas prendre de place dans les cimetièresestime Edith. Pas forcément une cérémonie religieuse ou quoi que ce soit, quelque chose de très simple, en petit groupe avec de la musique que j’aime et de la joie, pour se souvenir de choses sympas.

M. et Mme Frétigny ont déjà organisé leurs funérailles. Si au départ Monsieur voulait être incinéré, Madame n’était pas du même avis. Finalement les deux époux resteront unis jusqu’à la mort. “On a fait faire notre caveau, notre monumentprécisent-ils avant de conclure sur une pointe d’humour, Nous voulions savoir où nous allions !

Le septuagénaire pense avant tout à son fils et au poids de l’organisation des obsèques. “Nous avons fait le nécessaire pour que notre fils ait l’esprit tranquille et qu’il ait moins de soucis. Cela coûte tellement cher que je veux que ce soit le plus simple possibleil explique, au niveau notarial, tout est fait.

Il n’y a pas d’âge pour préparer sa mort.ce qui est important c’est de le faire avant de perdre ses facultés mentales car à partir de là il est trop tard »specifies Maître Thomas Bricnet, notary in Val-de-Reuil in Eure.

La majorité des testaments que Maître Bricnet reçoit pour étude sont rédigés par des personnes âgées de 30 à 35 ans »,c’est souvent lorsqu’ils acquièrent leur bien ensemble qu’ils se posent cette question : que se passe-t-il en cas d’accident mortel ? Quand nous le faisons, nous réglons 80 à 90 % de nos dernières volontés.. Le notaire veut rassurer les plus indécis »on peut toujours le modifier, y revenir, l’affiner”.




durée de la vidéo : 00h05mn12s

Banc public : à la rencontre des Normands. Avez-vous préparé votre mort ?


©France 3 Normandie

Dans 90 % des cas, le testament est ouvert entre deux et quatre semaines après le décès.parce que les héritiers se concentrent sur l’organisation des funérailles et ne pensent pas que des informations auraient pu être inscrites dans le testament par le défunt», explique Maître Bricnet. Il est donc important de communiquer au préalable avec vos proches sur vos dernières volontés.

Même réflexion autour du don d’organes, qui ne peut attendre l’ouverture d’un testament. “Pour le don d’organes il faut vraiment prévenir la famille, dire aux enfants « je vais bien », prends ce que tu veux, ce qui peut être utile »confie Brigitte avec légèreté «Il y a a tellement de lacunes, c’est pour sauver des vies ! Si nous n’en parlons pas autour de nous, ils risquent de ne pas y penser, dans la souffrance..

Crémation ou enterrement, donneur d’organes ou non, il est important de communiquer vos dernières volontés à vos proches afin de les mettre en œuvre de la meilleure façon possible.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :