Benjamin Urdapilleta est plus que jamais excité à l’idée d’affronter Bordeaux-Bègles (samedi, 14h30). Pour le premier match à guichets fermés de l’ASM cette saison, les Jaunards vont devoir se sublimer pour décrocher la deuxième place du Top 14.
Benjamin, y a-t-il eu de l’agacement et de l’irritation cette semaine, après votre grosse défaite contre le Stade Français ?
Bien sûr que oui. Quand tu perds de trente points, nous sommes dégoûtés toute la semainenous ne sommes pas contents. On a perdu à Paris, sans prendre de bonus donc on était évidemment contrariés. A l’extérieur, nous ne pouvons pas encore répéter ce que nous produisons dans la semaine. On n’arrive jamais à jouer le match qu’on veut jouer. C’est frustrant parce qu’on est heureux à la maison, même si tout n’est pas parfait.
Christophe Urios affirme que cette réception de Bordeaux-Bègles sera l’équivalent d’un match à l’extérieur, en terme d’intensité. Comment l’abordez-vous ?
L’UBB est une immense équipe même si quelques internationaux ne seront pas là, ils sont forts partout. Nous verrons si nous pouvons rivaliser avec eux mais je n’en doute pas, tous les joueurs doivent être concentrés. Bordeaux peut gagner n’importe où comme à Toulouse donc on s’attend à un match très difficile. C’est un match test pour nous ! Il faudra que tout le monde passe une bonne journée sinon ce sera difficile.
L’UBB a remporté trois de ses cinq derniers déplacements à Clermont, comment l’expliquez-vous ?
En effet, nous en avons beaucoup parlé. La saison dernière, le match s’est joué pour rien et je pense qu’on méritait de gagner. Nous n’avons pas la clé pour savoir pourquoi nous ne gagnons pas contre eux. Nous nous préparons à jouer un match test comme je l’ai dit. C’est excitant de jouer ce genre de match, dans un stade à guichets fermés, sous le soleil. J’en profite et je suis enthousiasmé par ce type de rencontre car je sais aussi qu’il ne me reste plus grand chose.
Que pouvez-vous dire de votre association avec Baptiste Jauneau ?
C’est un grand joueur, il continue d’apprendre, pendant que je termine (rires). On s’entend très bien sur et en dehors du terrain. Il faut être capable de guider l’équipe dans la même direction. Nous avons un rôle important et notre travail consiste à essayer d’ouvrir le jeu et d’établir les connexions dans le système d’équipe.
Quel sera le véritable point clé de cette rencontre ?
Nous avons mis l’accent sur les rucks. Sans un bon ruck, vous ne pouvez pas jouer au rugby. C’est un des points centraux de nos difficultés dans le jeu. On n’a pas assez de rucks rapides qui durent moins de trois secondes, on perd beaucoup, on se fait contrer… Donc on a vraiment travaillé là-dessus cette semaine.
Contre le Stade Français vous avez eu beaucoup de mal à sortir de votre camp. A quoi est-ce dû ?
Quand on joue toujours à domicile ou dans nos cinq mètres, on est plus stressé et sous pression. Et comme je l’ai dit, quand on a des mêlées qui ne sont pas assez fortes, le numéro 9 est plus sous pression. Mais notre rôle à la charnière est d’être plus apaisé même dans ces conditions.
Quel est votre avis sur les protège-dents connectés ?
Ce n’est pas très confortable à porter mais il ne me reste que six mois (rires). Mais si c’est bon pour la sécurité des joueurs, il faut le faire. Mais si je dois sortir quand je me sens bien, je vais m’énerver, je me connais, surtout dans un match important ! Mais il faut s’adapter à la règle.
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