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chronique d’une catastrophe annoncée

Les rues sont encore recouvertes d’une épaisse boue qui a infiltré tous les rez-de-chaussée, et il reste à dégager les centaines de véhicules endommagés, parfois projetés contre les routes et les voies ferrées… Déjà, la question des responsabilités politiques se pose : car face au climat phénomène, c’est la vulnérabilité du territoire qui est en cause, selon que l’aménagement avait suffisamment pris en compte ou non le risque climatique.

Était-ce prévisible ?

Le phénomène des « gouttes froides » vient renforcer un type d’événement habituel dans cette région espagnole, avec des vents plus forts et des précipitations plus intenses. C’est donc un phénomène connu mais qui a été amplifié. Encore, Natima Baron, géographe, professeur à l’université Gustave Eiffel, rappelle que «c’est un événement que l’on a vu venir, tous les Valenciens ont filmé l’arrivée de l’eau avec leur téléphone. L’eau est arrivée, a débordé les canaux, a dépassé les ponts, entre 9h et 18h, mais la région n’a lancé un appel d’alerte qu’après 20h.

Quelles responsabilités politiques ?

Pour comprendre la lenteur des autorités régionales à donner l’alerte, la région et l’Etat rejettent toute responsabilité. Il existe cependant des précédents, notamment la catastrophe de Valence en 1957. Comment les autorités ont-elles réagi pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise ? “C’était évidemment une catastrophe, nous étions sous Franco, et dans un autre cadre, avec des moyens maîtrisés et dominateurs de la nature, comme un certain nombre de régimes fascistes à l’époque. Franco décida de détourner la Touria, c’est-à-dire de couper le passage de cette rivière à l’intérieur de la ville et de la faire se jeter dans la mer en évitant la ville. Ce lit de la rivière Touria est devenu un grand jardin public. Cela a épargné le centre de Valence cette semaine.

 
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