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SÉRIE (3/5) : Liège et ses photos
Il y a quelques semaines, Liège était notre top 1 en matière de mobilité en Wallonie dans notre grand classement. Et pour cause : nous disposons d’une gare très bien desservie, de pistes cyclables, de transports en commun divers… L’arrivée du tramway ne fait que renforcer sa position en termes de mobilité.
La célèbre gare des Guillemins a accueilli en moyenne 27.436 voyageurs sur la semaine en 2023. C’est le premier score en Wallonie, juste devant Louvain-la-Neuve, avec quelques voyageurs…
Plus de piétons
De nombreux aménagements ont été réalisés à Liège, notamment en ce qui concerne les piétons, avec de nombreux espaces désormais inaccessibles aux voitures. “La Ville a enregistré une augmentation significative du nombre de piétons dans certaines rues, notamment grâce à des aménagements encourageant la marche. En moyenne, 4 200 piétons empruntent quotidiennement la passerelle du Saucy et 8 500 piétons empruntent la rue Saint-Paul dans la zone piétonne.», explique la Ville.
Certains espaces ont été tellement relookés, comme la rue de la Casquette, où de nombreux bars et restaurants ont pu s’installer, avec terrasse si le temps le permet, que cela rend l’ambiance agréable.
La voiture, plus compliquée
Éloigner les voitures du centre-ville semble être une volonté assumée par les politiques liégeois. De nombreuses places de stationnement ont été supprimées, des rues modifiées (on pense notamment à la rue Joffre, qui ne permet plus aux voitures de remonter vers Saint-Lambert) et certaines voies ont été rétrécies. En 2022, 44,6% des ménages ne possédaient pas de voiture, c’est le taux le plus élevé de Wallonie, cela peut s’expliquer de plusieurs manières : de nombreuses personnes travaillent et vivent en ville, alors qu’à la campagne, on a souvent besoin d’une voiture pour se déplacer. aux alentours, les habitants ont aussi des revenus faibles, par rapport au reste de la Wallonie, etc.
Mais c’est aussi pour les personnes qui habitent en dehors de la ville et qui souhaitent y venir que la situation est plus gênante. Le nombre de places pour les riverains a augmenté (ce qui est bien pour certains mais moins pour d’autres), il n’y a quasiment plus de places gratuites ou payantes (sans compter qu’une voiture scan passe toutes les 5 minutes en centre-ville pour verbaliser), … C’est finalement pour ce mode de transport que la ville a le moins investi ces dernières années, et a même réduit de nombreuses possibilités. En matière de stationnement, la situation est souvent complexe, alors que certaines personnes n’ont tout simplement pas le choix. Heureusement, les parkings payants permettent aux touristes de trouver facilement une place.
Alors pour le moment : il n’est pas toujours évident de trouver une place pour se garer, mais de manière générale, il ne faut pas trop « se déplacer » dans la ville pour en trouver une (sauf pendant les périodes comme la foire, le marché de Noël, etc. .), le temps de recherche est relativement acceptable, ce qui est plutôt positif. A moins évidemment, qu’on décide quand même de supprimer des lieux dans la ville…
Avec les différents travaux du tramway, la mobilité des voitures reste tout à fait raisonnable, il n’y a pas trop de files d’attente et les voiries ont été refaites.
Et les cyclistes ?
Côté vélo, de nombreux aménagements ont été créés dans la ville. Mais paradoxalement, avec l’arrivée du tramway, certaines pistes cyclables ont été supprimées, comme sur le boulevard de la Sauvenière.
Selon le baromètre du vélo publié par le GRACQ, la ville est cependant en très mauvaise position en ce qui concerne les vélos classés « G », c’est-à-dire les derniers du classement (qui fonctionne un peu comme des classes énergétiques pour les bâtiments). “Par rapport à 2021 (2,67 et 2,25 en 2023), il s’agit d’une dégradation significative et d’un résultat qui reflète une CLIMAT TRÈS DÉFAVORABLE au vélo à Liège. Liège se positionne à la 76ème place sur 86 communes wallonnes et obtient la 7ème place sur 9 parmi les communes de plus de 50.000 habitants, loin derrière Charleroi..»
Mais la ville ne partage pas ce constat : «Pour les autorités communales, le baromètre est une perception des cyclistes, à un moment précis, qui doit être prise en compte et entendue (travaux tramway). Mais en s’appuyant sur le constat d’une augmentation des ressources, des infrastructures et surtout du nombre de cyclistes, la Ville de Liège souhaite relativiser le climat négatif adopté lors des résultats du GRACQ, alors que la Ville de Liège a toujours maintenu une attitude constructive dialogue avec le groupe de défense des cyclistes« .
Une chose est sûre, les travaux du tramway et leurs retards ont impacté la mobilité de façon globale, les chiffres du baromètre du vélo contrastent donc peut-être avec la situation de la ville, et tous les aménagements qui se construisent pour les différents moyens de mobilité. .
Avec la fin des travaux du tramway, les Liégeois commencent à entrevoir le bout du tunnel, la situation ne peut que s’améliorer, du moins on l’espère…
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