Quels sont les risques et comment limiter l’exposition
Après un an et demi d’enquête, l’ONG Bloom a révélé que l’ensemble des 148 boîtes de thon en conserve testées étaient contaminées au mercure. Réalisée dans cinq pays européens, dont la France, cette étude a été réalisée par un laboratoire indépendant et révèle un résultat inquiétant pour la santé publique. Le thon, un poisson populaire parmi les Français, contient des niveaux alarmants de mercure, suscitant d’importantes inquiétudes quant à la consommation régulière de ce produit.
Toutefois, le thon est apprécié pour sa richesse en protéines et en oméga-3. Cependant, en raison du phénomène de bioaccumulation, le mercure – un métal lourd et neurotoxique – a tendance à s’accumuler chez les grands prédateurs marins, comme le thon, en fin de chaîne alimentaire. Ce problème découle de la pollution industrielle, où le mercure s’échappe dans les océans, contaminant les petits organismes marins qui sont ensuite ingérés par les plus gros poissons.
Quels risques pour la santé ?
Le mercure, notamment sous sa forme organique, le méthylmercure, peut gravement altérer le système nerveux humain. Une exposition prolongée est particulièrement dangereuse pour les populations sensibles telles que les femmes enceintes, les jeunes enfants et les nourrissons, car elle peut endommager le développement du cerveau et des nerfs. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent donc de limiter la consommation de thon pour ces groupes à risque.
Quelle quantité de thon peut-on consommer sans danger ?
Les recommandations officielles encouragent les femmes enceintes et les jeunes enfants à consommer du thon avec modération. L’Anses recommande par exemple de limiter cette consommation à une fois par semaine, en privilégiant les espèces moins contaminées comme le listao, moins exposé au mercure que l’albacore ou le thon rouge.
Comment réduire l’exposition au mercure ?
Pour minimiser l’exposition au mercure tout en bénéficiant des oméga-3, il est recommandé de varier ses sources de poissons, notamment des espèces moins à risque comme la sardine, le saumon ou le maquereau. Opter pour des produits issus de la pêche durable peut également favoriser des pratiques plus respectueuses de l’environnement et limiter indirectement la contamination des écosystèmes marins.
Par conséquent, en consommant le thon avec prudence, en particulier pour les groupes à risque, il est possible de bénéficier de ses bienfaits nutritionnels tout en réduisant les risques d’exposition au mercure. Attention cependant, il ne faut pas remplacer le poisson par de la viande, car c’est l’une des principales causes du réchauffement climatique. De plus, la production de viande contribue à la surexploitation de certaines espèces de poissons. Environ 20 % des poissons capturés dans le monde sont des « poissons fourrages », utilisés pour nourrir le bétail, les animaux de compagnie et l’aquaculture, y compris des espèces telles que le saumon.
Alternatives végétales au thon : une solution saine et durable
Le thon, souvent prisé pour sa richesse en protéines et son goût savoureux, mais il est essentiel d’explorer des alternatives végétales qui sont non seulement saines, mais aussi respectueuses de l’environnement.
1. Tofu
Le tofu, notamment le tofu ferme, est une excellente alternative. En le faisant mariner avec des sauces savoureuses comme la sauce soja ou le jus de citron, vous pouvez recréer une consistance semblable à celle du thon. Émiettez-le pour l’incorporer dans des salades ou des sandwichs.
2. Céci
Les pois chiches offrent la texture parfaite lorsqu’ils sont écrasés et mélangés à des ingrédients comme de la mayonnaise végétale et du citron. Cette préparation peut facilement remplacer une salade de thon, tout en apportant une bonne dose de protéines.
3. Tempeh
Riche en protéines et en fibres, le tempeh peut être haché, mariné et grillé. Sa saveur légèrement noisette peut ajouter une dimension intéressante aux plats habituellement préparés avec du thon.
4. Algues
Les algues, comme le nori ou le wakame, peuvent ajouter une saveur marine à vos plats. Ils se marient bien avec les salades ou les wraps, apportant à la fois saveur et nutrition.
5. Produits végétaux
De plus en plus de marques proposent des alternatives au thon à base de légumineuses ou de soja. Ces produits sont spécialement conçus pour imiter la texture et le goût du thon, tout en étant exempts de contaminants.
En optant pour ces alternatives végétales, vous réduisez non seulement votre exposition au mercure, mais vous soutenez également une alimentation durable.
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