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Par quel poisson faut-il le remplacer ?

Alors que les ONG Bloom et Foodwatch dénoncent la contamination généralisée au mercure des conserves de thon et invitent les autorités compétentes à réduire les limites autorisées, quel autre poisson « gras » faut-il consommer ?

“Un véritable scandale de santé publique.” Mardi 29 octobre, les ONG Bloom et Foodwatch ont fait état d’une contamination généralisée au mercure de conserves de thon, après avoir enquêté et analysé 148 boîtes de conserve sélectionnées au hasard par un laboratoire indépendant. Les ONG appellent les grands distributeurs et les pouvoirs publics à prendre des mesures d’urgence, notamment en abaissant les limites autorisées. « Les niveaux maximaux de mercure dans le thon actuellement en vigueur en Europe ont été établis sur la base du taux de contamination observé du thon et non sur la base du danger que représente le mercure pour la santé humaine, afin d’assurer la vente de 95 % du thon. », note l’enquête.

Le mercure est classé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parmi les 10 substances les plus préoccupantes pour la santé publique. À fortes doses, le méthylmercure (le dérivé de métal lourd lorsqu’il est mélangé à des bactéries dans le milieu aquatique) est toxique pour le système nerveux humain, en particulier pendant le développement in utero et la petite enfance. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recommande également aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants de moins de 3 ans de limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages susceptibles d’être fortement contaminés – comme le thon – et d’éviter de consommer le « grand prédateur » le plus contaminé. poisson. , comme l’espadon.

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Optez pour les petits poissons

Alors, comment réduire votre exposition ? « D’abord, en limitant drastiquement leur consommation », répond le Dr Pierre Souvet, cardiologue et président de l’Association française pour la santé environnementale (Asef), qui a pour objectif de fournir des informations sur l’impact des polluants sur la santé. Puis se tourner vers les « petits » poissons et non ceux « en bout de chaîne alimentaire », et varier les zones d’approvisionnement ». Concrètement, on opte pour le maquereau, le hareng, les sardines ou encore les anchois.

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Ces poissons dits « gras » s’apparentent au thon en termes d’apport nutritionnel. Corinne Mairie, nutritionniste éco-diététicienne et membre de l’Asef précise : “Ils contiennent des oméga-3, essentiels à notre santé car ils participent à la composition de nos cellules et au bon fonctionnement de notre système nerveux.” Gardez également à l’esprit que les huiles de lin, de noix et de canola sont également une Source d’oméga-3, de préférence biologiques.

Ces poissons gras contiennent des oméga-3, qui contribuent à la composition de nos cellules et au bon fonctionnement de notre système nerveux.

Corinne Mairie, éco-diététiste

Ces poissons apportent également des protéines et du calcium de bonne qualité (pour les petits poissons dont les arêtes peuvent être consommées, comme les sardines ou les anchois). « Ils apporteront également de la vitamine D, dont nous manquons souvent, mais qui est essentielle à la santé des os et à notre système immunitaire », ajoute Corinne Mairie.

Pour bénéficier de ces bienfaits, il est recommandé de consommer un poisson gras par semaine, associé à un poisson blanc, comme le cabillaud. L’important est avant tout de varier les espèces consommées, insiste la diététicienne nutritionniste Corinne Mairie. Et de conclure : « Plus on les varie, moins on s’expose à des contaminés ».

 
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