Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé vendredi à Londres qu’il était “vraiment urgent” de parvenir à une “solution diplomatique” au Liban.
“Nous pensons qu’il y a une réelle urgence pour parvenir à une solution diplomatique et à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, afin qu’il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban”, a déclaré Blinken après une réunion avec le Premier ministre sortant. Najib Mikati dans la capitale britannique.
La résolution 1701 adoptée en 2006 a mis fin à une précédente guerre entre le Hezbollah et Israël. Il prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties et stipule que seules l’armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés au sud du Liban, frontalier d’Israël.
M. Blinken a estimé qu’il était essentiel “d’obtenir les accords nécessaires à la pleine mise en œuvre” de cette résolution. Il a également plaidé pour la protection des civils, sans appeler à un cessez-le-feu. « Nous voulons nous assurer que dans des endroits comme Beyrouth, un réel effort est fait pour garantir la sécurité des personnes et que les civils ne soient pas pris entre deux feux », a-t-il ajouté. .
M. Blinken a également « exprimé son soutien à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban et souligné que la sûreté et la sécurité de son personnel étaient essentielles », selon un communiqué du Département d’État publié à l’issue de la réunion. entretien..
La FINUL a indiqué vendredi que des soldats israéliens avaient tiré cette semaine sur l’un de leurs postes d’observation dans le sud du pays.
Les deux hommes ont également évoqué la recherche d’un président du Liban, paralysé depuis des années par une crise politique et économique, où le poste de président est vacant depuis près de deux ans.
Le Hezbollah et l’Iran « ne doivent pas faire obstacle à la sécurité et à la stabilité du Liban », a encore déclaré M. Blinken.
La veille, lors de la conférence sur le Liban à Paris, M. Mikati avait déclaré que seuls l’Etat et l’armée libanaise devaient porter les armes.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, qui s’est entretenu séparément avec M. Blinken à Londres vendredi, a déclaré que le gouvernement libanais avait clairement indiqué qu’il mettrait en œuvre la résolution 1701. « L’agression contre le Liban doit cesser immédiatement. Rien ne justifie sa poursuite », a déclaré M. Safadi.
Au moins 1.552 personnes ont été tuées au Liban depuis le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
Avec l’AFP
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