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quel impact sur la mortalité ?

Malgré l’importance reconnue des pathologies psychiatriques et de la déconnexion sociale sur la mortalité, peu d’études se sont penchées sur leurs relations épidémiologiques, rappelle une équipe de l’université d’Aarhus (au Danemark).

Une étude de cohorte danoise

En exploitant les données d’une enquête nationale danoise portant sur plus de 160 000 personnes entre 2013 et 2017, suivies jusqu’en 2021, et basée sur la régression de Poisson, une étude de cohorte vise à combler cette lacune. Il examine l’interaction entre les troubles mentaux et trois composantes de la déconnexion sociale (solitude, isolement social et faible soutien social), avec leur impact sur la mortalité, en tenant compte d’autres paramètres (sexe, âge, caractéristiques du trouble mental). .

La solitude, l’isolement social et le manque de soutien social ont été évalués dans le cadre de l’enquête nationale danoise sur la santé. Les informations sur les troubles mentaux au cours des 18 années précédant la participation à l’enquête ont été obtenues à partir de diverses bases de données. La mortalité toutes causes confondues a été estimée à l’aide de la date de décès indiquée dans le système d’état civil danois.

Au total, 162 497 personnes ont été suivies pendant 886 614 années-personnes, et 9 047 personnes (5,6 %) sont décédées au cours du suivi.

Différence entre les sexes

Après ajustement sur certains facteurs (données démographiques, pays de naissance, morbidité somatique, niveau d’éducation, niveau économique), cette enquête révèle un lien entre déconnexion sociale et risque de surmortalité, mais exclusivement chez les hommes.

L’interaction entre les troubles mentaux et la solitude, l’isolement social et le faible soutien social représentait respectivement 47 %. [IC à 95 % : 21 à 74 %]24 % [-15 à 63 %] et 61 % [35 à 86 %]. En revanche, aucune surmortalité similaire (liée à une interaction avec la déconnexion sociale) n’est observée chez les femmes, et l’on ne décèle « aucune tendance claire » selon l’âge ou les caractéristiques du trouble mental.

Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour déterminer les mécanismes à l’origine de cette différence de mortalité entre les sexes, cette étude révèle déjà « un risque de mortalité significativement plus élevé que prévu » chez les hommes souffrant d’un trouble mental concomitant. et la déconnexion sociale, mais pas entre les femmes se trouvant dans la même situation.

Cela suggère également, concluent les auteurs, que la connaissance de ces taux de mortalité élevés chez les hommes socialement déconnectés et souffrant de troubles mentaux semble « importante pour orienter les efforts de prévention dans les services psychiatriques ». »

 
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