Trois semaines après l’ouverture du procès des assistants parlementaires du Front national, les audiences se poursuivent au tribunal judiciaire de Paris. Ce mardi 22 octobre 2024, Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du RN, doit répondre aux questions des juges. Il est soupçonné d’avoir bénéficié d’un contrat d’assistant parlementaire, sans avoir travaillé pour son député européen, mais pour le parti.
L’ESSENTIEL
- Le procès des assistants parlementaires du FN s’est ouvert le 30 septembre. Vingt-six personnes, dont Marine Le Pen, sont soupçonnées d’avoir mis en œuvre ou participé à un système de détournement de fonds européens.
- Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du parti, répond cet après-midi aux questions du tribunal. Il est mis en examen pour recel de détournement de fonds publics.
- La justice le soupçonne d’avoir été rémunéré par le Parlement européen, via un contrat d’assistant de l’eurodéputée Mylène Troszczynski, alors qu’en réalité il aurait travaillé pour le cabinet de Marine Le Pen.
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13 h 53 |Rappel des faits
Le président rappelle que Julien Odoul figurait dans l’organigramme du Front national comme conseiller spécial du cabinet de Marine Le Pen. Sur son contrat d’assistant parlementaire, le lieu de travail de Julien Odoul était indiqué comme « télétravail » ou Nanterre au bureau local du député. Parmi les activités prévues dans le contrat : « organisation et mise à jour de l’agenda du député, gestion des appels et des courriers, traduction de rapports, revues de presse ».
Le président explique que « dans le cadre des investigations, certains éléments retrouvés laissent penser qu’il travaillait pour le FN. Un contrat a été trouvé, une fiche de salaire, une attestation de travail.» Un CV de Julien Odoul datant de décembre 2015 a également été découvert, sans aucune trace de son expérience parlementaire, alors même qu’il était sous contrat d’assistant depuis octobre 2014.
13h50 | Début de l’audience
Le tribunal entendra d’abord Mylène Troszczynski, ancienne députée européenne dont Julien Odoul a fait rapport entre octobre 2014 et juillet 2015. Elle est mise en examen pour détournement de fonds publics.
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13h40 | Un procès très suivi
Julien Odoul s’est montré très attentif depuis le début de ce procès. Présent lors de la première audience le 30 septembre, il a assisté depuis à la majorité des débats. Il était notamment présent dans la salle la semaine dernière lors de deux des trois jours d’interrogatoire de Marine Le Pen.
Arrivé au tribunal ce mardi, Julien Odoul a brièvement confié qu’il était « prêt et calme ».
13h35 | L’assistant devenu cadre
Au moment des faits présumés, entre octobre 2014 et juillet 2015, Julien Odoul était l’une des « petites mains » du Front national. Élu pour la première fois au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté en 2015, le trentenaire a progressivement gagné du terrain dans les rangs du parti jusqu’à en devenir le porte-parole. Julien Odoul est député depuis 2022, après avoir été réélu dès le premier tour des élections législatives anticipées de 2024, dans la troisième circonscription de l’Yonne.
A partir de mi-septembre 2024, il est chargé par le parti d’« améliorer la détection et la formation » des futurs candidats aux législatives, en vue d’une nouvelle dissolution.
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13h30 | Début de ce live
Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l’interrogatoire de Julien Odoul. Le député de l’Yonne est soupçonné d’avoir été rémunéré par le Parlement européen, en tant qu’assistant de l’eurodéputée Mylène Troszczynski, alors qu’il aurait en réalité travaillé pour le cabinet de Marine Le Pen.
À Paris, Sophie Bardin
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