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Le RN toujours nerveux 30 ans après le meurtre d’Ibrahim Ali à Marseille

Provence

La résolution instituant le prix Ibrahim-Ali pour l’action en milieu scolaire contre les discriminations a fait l’objet d’échanges animés entre élus de gauche et d’extrême droite, vendredi 18 octobre. Il y a des blessures qui peinent à cicatriser. Et la disparition d’Ibrahim Ali le 21 février 1995, abattu par une affiche du Front National sur l’avenue des Aygalades (15), en est une. Vingt-neuf ans après la disparition du rappeur de 17 ans, victime d’une balle dans le dos, la majorité municipale a soumis une résolution fixant un prix pour Ibrahim-Ali au conseil réuni hier pendant sept heures au Bargemon. hémicycle. « Nous avons rebaptisé l’avenue des Aygalades en 2021, il est désormais temps de la transmettre aux jeunes générations », a présenté Pierre Huguet, député de l’Éducation (Génération.s), en remettant ce prix. Il s’agit pour les élèves, de la section principale jusqu’au CM2, de travailler avec leurs professeurs sur des thématiques liées à la lutte contre les discriminations et le racisme en s’appuyant sur l’histoire de Marseille et la mémoire d’Ibrahim Ali. La résolution, qui n’aurait dû faire l’objet d’aucun débat, a donné lieu à une vingtaine de minutes d’échanges animés entre les élus de la majorité et d’extrême droite. “Quand la droite évoque les meurtres de Philippine, Thomas, Lola, Mathis, Laura et Mauranne, la gauche pousse immédiatement des cris d’indignation, nous accusant d’exploitation politique”, a commencé Cédric Dudieuzère (RN). De votre côté, vous avez exploité la mort dramatique d’Ibrahim Ali il y a trente ans, mais vous avez le droit car étant de gauche, vous avez le totem de l’immunité.» « Il faut avoir honte » Alors que l’élu annonce le refus de son groupe de participer au vote, le maire (DVG) Benoît Payan se réjouit : « Ce n’est pas bien grave, il faut même avoir honte ! renommer l’esplanade Saint-Charles avec les noms de Laura et Mauranne (victimes d’un attentat terroriste en 2021, ndlr) mais quand j’ai contacté leurs familles ils m’ont demandé de ne jamais le faire contre leurs familles, vous avez demandé d’exploiter leur mémoire pendant qu’ils ce sont la famille et les proches d’Ibrahim Ali qui se battent depuis 1995 pour perpétuer sa mémoire. Lorsque le sénateur d’extrême droite Stéphane Ravier a tenté à son tour de rebondir sur le sujet, le ton est soudain monté de l’autre côté de l’hémicycle, Jean-Marc Coppola (PCF) l’invitant durement au silence. “On parle de quelqu’un qui a été tué d’une balle dans le dos, peut-on avoir un peu de dignité dans ces débats ?”, a critiqué Benoît Payan. « Nous nous vautrons dans la boue dans un débat de bas niveau, où n’importe qui se permettrait d’exploiter la mort qui lui arrive. »

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